Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, et candidat à l'élection présidentielle du 23 novembre prochain en Tunisie, a réitéré son appel pour "un gouvernement d'union nationale", se disant "confiant de gagner et restituer le pouvoir au peuple" après le scrutin.
M. Marzouki, candidat au Palais de Carthage, a estimé que "la coopération avec le nouveau gouvernement et de faciliter sa mission, relève de la responsabilité et de l'acceptation du jeu démocratique".
Lors d'une rencontre avec ses partisans parmi les membres des coordinations régionales de sa campagne électorale à Sousse, Monastir, Mahdia et Kairouan, M. Marzouki a fait part, vendredi soir, de son "espoir de voir gouverner un cabinet d'union nationale qui réunit tous les protagonistes", selon l'agence TAP.
Il a affirmé qu'il sera garant de cet équilibre si "le peuple lui fait l'honneur de l'élire président de la République", ajoutant qu'il est "confiant de gagner et restituer le pouvoir au peuple".Par ailleurs, il a rappelé que "la Tunisie a réussi, pendant les trois années du pouvoir de la Troika, à préserver son unité nationale, promulguer une Constitution consensuelle, mettre en place des institutions constitutionnelles et organiser des élections législatives dans des conditions saines et une ambiance de démocratie".
Pour sa part, Mahmoud Ben Romdhane, responsable au sein du parti "Nidaa Tounes", vainqueur aux élections législatives du 26 octobre 2014, avec 86 sièges, a indiqué, à l'agence TAP, que le programme de son parti "sera le fil conducteur de l'action du nouveau gouvernement", durant les cinq prochaines années.
"Bien que n'ayons pas été élus avec une majorité écrasante et sommes dans l'obligation de coordonner notre programme avec nos prochains alliés dans le gouvernement, nous œuvrerons à mettre en application les grandes lignes de notre programme, dont la finalité est de protéger le tunisien des aléas économiques et notamment du chômage et de la pauvreté", a souligné M. Ben Romdhane, économiste du parti.
La Tunisie est en campagne électorale jusqu'au 21 du mois courant. Outre le président sortant, vingt-six candidats sont en lice pour le scrutin, dont une femme, la magistrate Kalthoum Kannou, Mustapha Ben Jaâfar (président du parti Takattoul) et Béji Caïd Essebssi (président du parti Nidaa Tounes), et d'anciens ministres de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, renversé en janvier 2011 par un soulèvement populaire après 23 ans de pouvoir.