Libye-violences-USA-GB : Washington et Londres «manifestent peu d'engouement pour soutenir l'Armée libyenne»

Publié par DK News le 19-11-2014, 15h47 | 41

Le Représentant de la Libye aux Nations unies, Ibrahim Debbachi, a déploré le manque d'enthousiasme manifesté par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans le soutien militaire à l'Armée libyenne, qui mène une guerre contre le terrorisme.

Dans une déclaration à la presse reprise mardi par les médias libyens, M. Debbachi a souligné que «l'Amérique et la Grande-Bretagne manifestaient peu d'engouement pour soutenir l'Armée et la lutte contre le terrorisme en Libye», estimant que ces deux pays «doivent revoir leurs positions et annoncer leur soutien au peuple libyen».

A défaut, le diplomate libyen a précisé que ces deux pays pourraient «perdre leur crédibilité auprès du peuple libyen», notamment dans «leur prétention de combattre le terrorisme».A cet égard, M. Debbachi a expliqué que le communiqué du Parlement libyen concernant «l'opération Karama», était venue en réponse à la position de certains pays occidentaux, qui «mettaient en doute la dépendance du général à la retraite Khalifa Haftar de l'Etat libyen».

Selon lui, ce communiqué comprend un message clair à l'attention de ces pays occidentaux, à savoir: «si vous êtes sérieux dans la lutte contre le terrorisme, la Libye £uvre déjà à la faire».Il a ajouté qu'il n'était pas «du droit de quelque pays étranger que ce soit d'imposer à la Libye celui qui doit diriger son armée dans sa guerre contre le terrorisme».

Le Parlement libyen, issu des élections du 25 juin, a appelé la communauté internationale à adopter «une position franche et officielle» sur la guerre contre le terrorisme en Libye, que mène l'armée sous le nom de («Karama»), dirigée par le général Haftar, pour expulser les terroristes et les groupes extrémistes qui contrôlent les villes de Benghazi et Tripoli, la capitale.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le Parlement a affirmé que l'opération «Karama»  était «légitimée et sous tutelle de l'état-major et du gouvernement provisoire, mais tire sa légitimité du peuple libyen».  Selon le communiqué, elle est effectuée conformément à un «mécanisme juridique interne qui ne permet pas, ni accepte aucune ingérence étrangère».

Depuis la chute du régime de Maamar El-Gueddafi en 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois, les différentes milices l'ayant combattu font la loi dans le pays plongé dans le chaos, et les autorités de transition n'ont pas réussi à former une armée et à asseoir leur autorité.