Les participants à la rencontre nationale sur les programmes pédagogiques des établissements d'accueil de la petite enfance, organisée mercredi à Alger, ont appelé à unifier leurs programmes et à former les éducateurs et les gestionnaires des crèches et des garderies.
Les intervenants ont proposé, lors de la rencontre organisée par le ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, de «réfléchir à la mise en place d'un programme unifié pour tous les établissements d'accueil de la petite enfance», soulignant que «ces crèches privilégient, dans leurs principales missions, l'aspect matériel et le niveau d'instruction des éducateurs, au détriment de la qualité de l'éducation donnée aux nouvelles générations».
A cet effet, les intervenants ont relevé «une grande différence entre le contenu des programmes et les activités assurés par les crèches, qui se sont éloignés de l'identité nationale et sont axés davantage sur la culture et les langues étrangères notamment le français», provoquant, selon eux, un dysfonctionnement dans la personnalité des enfants.
Outre la révision des programmes pédagogiques et la recherche de mécanismes de contrôle pour leur mise en oeuvre, cette problématique implique la formation d'éducateurs spécialisés, ont-ils indiqué.
Certaines écoles privées dispensent des formations ne dépassant pas les 6 mois mais qui ne répondent pas aux besoins de la petite enfance.
Les participants ont proposé la recherche d'un outil juridique qui oblige les gestionnaires des crèches à consacrer des cours à la catégorie des enfants aux besoins spécifiques, qui, en dépit de l'existence d'une législation qui leur accordent le droit de s'inscrire dans ces établissements, sont refusés par certains de ces gestionnaires, pour des raisons diverses.