La révision de la Loi Fondamentale : un processus irréversible : Le Président met fin à la polémique

Publié par Boualem Branki le 24-11-2014, 19h42 | 52

La révision de la loi fondamentale se fera. C'est un processus inéluctable qui doit mener l'Algérie vers la modernité en matière de bonne gouvernance et de pratique démocratique de ses institutions.

Le Président Abdelaziz Bouteflika a rappelé cet objectif prioritaire pour l'Algérie, qui a besoin d'une nouvelle Constitution qui réponde aux contingences géopolitiques actuelles et aux besoins de la société algérienne qui aspire à la démocratie, la modernité et à l’alternance politique.

Et, sur ce registre, il a annoncé que le pays se préparait «sérieusement» pour la révision  de sa Constitution «en se basant sur les résultats des larges consultations  organisées à cet effet».

«L'Algérie va procéder à la révision de sa Constitution. Elle s'y  prépare sérieusement, en se basant sur les résultats des larges consultations  organisées à cet effet en vue d'associer toutes les catégories sociales», a-t-il précisé dans un message aux participants à la conférence scientifique africaine sur «l'évolution du Droit constitutionnel en Afrique».

Les larges consultations menées en juin et juillet derniers par M. Ahmed Ouyahia avec l'ensemble des partis politiques et personnalités algériennes ont permis d'avoir une idée globale des propositions d'amendements et d'enrichissement de la loi fondamentale.

L'objectif  de ces consultations était de «dégager un consensus  autour des questions fondamentales et garantir l'efficacité des nouvelles dispositions constitutionnelles», estime le Président dans son message, et affirme qu'il est «clair que l'objectif visé est de faciliter le processus d'ouverture  de la société algérienne, en œuvrant à la préservation de sa stabilité et en  lui épargnant les perturbations que connaissent différents pays du monde en  cette ère marquée par de profondes mutations».  

Appelant par ailleurs l'opinion publique à ne pas verser dans la précipitation, le chef de l'Etat a rappelé par ailleurs le souci des plus hautes autorités du pays à ne pas faire dans la «copie» ni à imiter des systèmes politiques qui ne correspondent ni à la réalité ni aux exigences de changement du peuple algérien, ni à ses objectifs.

«Pour ce faire, nous veillons particulièrement à ne pas verser dans l'imitation ni dans l'improvisation», argumente-t-il, avant de préciser que «notre pays qui a subi les affres du terrorisme,  refuse de s'aventurer dans pareille entreprise, qui souvent engendre des drames  et que notre société rejette d'emblée».

Et puis, il y a les amendements constitutionnels engagés par l'Algérie  depuis les années 90 jusqu'en 2008, qui ont réduit cette «volonté politique d'adapter la loi suprême du pays aux mutations de la société et de se doter de l'instrument juridique nécessaire», explique encore le Président Bouteflika dans un texte où il a invité la société civile, les partis et les Algériens à se doter d'une loi fondamentale qui consacre réellement les valeurs ancestrales du peuple algérien, et ses espérances pour une société moderne et en phase avec son temps.