Le président iranien Hassan Rohani à affirmer lundi que les pourparlers nucléaires avec le groupe 5+1 aboutiront à un accord définitif après l'annonce d'une prolongation des négociations jusqu'à l'été 2015.
Il a aussi réaffirmé que l'Iran ne cèderait pas sur son programme nucléaire et que les négociations n'avaient pas empêché ce programme de faire des progrès, assurant que la levée des sanctions internationales n'était qu'une question de temps, lors d'un court entretien diffusé par la télévision d'Etat.
Il a toutefois admis que les sanctions seraient levées graduellement, alors que des responsables iraniens demandent leur levée immédiate à la signature d'une accord global avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
Les deux camps n'ont pas réussi à s'entendre à Vienne malgré une semaine de discussions intenses qui ont permis de "régler la plupart des différends", a-t-il dit.Mais "ce chemin aboutira à un accord définitif", a ajouté M. Rohani, assurant qu'il n'y avait "pas d'autre voie que la négociation".
L'Iran et le 5+1 avaient conclu un accord intérimaire en novembre 2013 à Genève, qui avait permis de lancer la négociation après plus d'une décennie de tensions internationales. Aux termes de cet accord, l'Iran a gelé certaines activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions économiques qui ont asphyxié le pays.
"Nous avions deux objectifs importants: ne pas abandonner notre programme nucléaire et faire lever les sanctions", a-t-il expliqué."Durant tout ce temps, les centrifugeuses ont continué de tourner et je promets à la nation iranienne qu'elle ne cesseront pas de fonctionner", a-t-il affirmé en référence au programme d'enrichissement d'uranium, l'un des points-clé des négociations.
"Il n'y plus de doutes que les sanctions doivent être levées, la question concerne le moment (de leur levée), les mesures que nous devons prendre et celles que l'autre partie doit prendre", a déclaré le président Rohani. L'Iran poursuivra les négociations "avec sérieux, a-t-il affirmé. Notre logique est celle de la négociation, notre logique est celle de l'interaction, notre logique est que nous devons obtenir nos droits. Nous considérons que ces sanctions sont tyranniques et nous les lèverons pas à pas".