Artisanat : L’opération d’estampillage a permis aux tisseuses d’améliorer la qualité de leur produit

Publié par DK News le 26-11-2014, 15h52 | 58

Le lancement de l’estampillage du tapis traditionnel, en 2010, a permis, aux tisseuses de la wilaya de Tizi-Ouzou d’améliorer la qualité de ce produits artisanal, a indiqué, mardi à l’APS, le chargé de cette opération pour la région Centre du pays.

Selon Belhadj Larbi Mohamed, du centre d’estampillage de Tipaza, présent à Tizi-Ouzou, dans le cadre de la 5ème édition du festival du tapis d’Ath Hicham qui se tient du 24 au 27 à la maison de la culture Mouloud Mammeri, les tisseuses ont été très réceptives aux conseils qui leur ont été donnés durant les précédentes rencontres, en matière de respect des normes de tissage.

"Les tapissières de la wilaya de Tizi-Ouzou sont de plus en plus nombreuses à prendre en compte, lors du tissage, les normes requises pour cette reconnaissance par l’utilisation de la laine naturelle, de couleurs stables et en respectant la symétrie du tapis et des motifs", a-t-il ajouté. Il a indiqué que les principales erreurs relevées lors des différentes opérations d’estampillage qu’il a effectuées au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont liées "au non-respect de la symétrie dans les dimensions et les symboles".

La marge des 5% tolérée est souvent dépassée en raison de la non utilisation, par les tisseuses, de l’outil de soutien et d’étirement du tapis appelé Tijebadine ni de maquette pour avoir des symboles symétriques.

A ce propos, Lakrout Ghania, enseignante au centre de formation professionnelle spécialisé dans l’artisanat traditionnel de Boukhalfa (Tizi-Ouzou) a observé que l’utilisation de Tidjebadine commence à se généraliser parmi les tisseuses qui ont vite compris l’utilité de cet outil et l’ont adopté.

Quant aux maquettes, les femmes continuent à faire confiance à leur imagination et à leur mémoire, en procédant au calcul des fils pour réaliser les différents symboles de la pièce tissée "ce qui exige une importante concentration et une grande application de leur part", a-t-elle ajouté.

Les chiffres communiqués par la direction locale du tourisme et de l’artisanat font état d’un total de 42 tapis estampillés depuis 2010. L’opération d’estampillage du tapis traditionnel, assurée par le centre de Tipaza, est gratuite et a pour objectif de préserver cette activité ancestrale et d’offrir au tapis algérien une chance d’être exporté et de faire face à la concurrence, a rappelé M. Belhadj.