
Les Etats-Unis ont renouvelé lundi leur appel aux autorités de Hong Kong pour qu'elles fassent preuve de retenue face aux manifestations démocratiques dans la région chinoise.
Depuis deux mois que dure la crise dans l'ancienne colonie britannique, Washington prend garde de ne pas critiquer trop ouvertement la Chine, exhortant simplement les autorités hongkongaises à ne pas réprimer des manifestations que les Américains jugent "pacifiques".
"Nous continuons d'appeler les manifestants à exprimer leurs opinions de manière pacifique et les autorités de Hong Kong à faire preuve de retenue", a souligné la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki. Plaidant pour le "dialogue" entre les parties, elle a rappelé que son gouvernement exprimait "régulièrement" sa position auprès de la Chine et de Hong Kong.
La diplomatie américaine s'est également dite "préoccupée par des informations selon lesquelles Pékin cherchait à empêcher un groupe de parlementaires britanniques d'entrer à Hong Kong". "Nous espérons que ces élus pourront voyager librement, comme ils le souhaitent", a insisté Mme Psaki.
La Chine a justifié lundi son refus d'autoriser une mission parlementaire britannique à se rendre à Hong Kong --pour y évaluer les relations entre le Royaume-Uni et son ancienne colonie-- en qualifiant l'initiative d'"ouvertement conflictuelle".
Londres s'est insurgé contre une "erreur". Le chef du gouvernement de Hong Kong a affirmé lundi que la poursuite du mouvement pro-démocratie était devenue "intolérable", au moment où un brusque accès de fièvre a saisi l'ex-colonie britannique après plus de deux mois de manifestations.
En visite à Pékin il y a deux semaines, le président américain Barack Obama avait pris soin d'affirmer que son pays n'avait joué aucun rôle dans cette crise à Hong Kong, répétant qu'il revenait à cette région semi-autonome et à la Chine d'y trouver des solutions.