Le Soudan du Sud connaît une recrudescence des combats entre les forces gouvernementales et celles de l'opposition, les plus violents entre les deux parties belligérantes depuis mai, a déclaré mercredi un porte-parole des Nations Unies.
Lors d'un point de presse à New York, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a cité des informations envoyées la veille par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) faisant état d'affrontements entre les deux parties dans le comté de Fangak, dans l'Etat de Jonglei, au nord du pays.
Les combats auraient provoqué le déplacement d'environ 4.000 civils, a précisé le porte-parole.
«La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) continue de fournir une protection et un soutien logistique aux équipes de surveillance et de vérification qui sont déployées au Soudan du Sud dans le cadre du mandat de la Mission des Nations Unies», a déclaré M. Dujarric.
La MINUSS a également reçu des informations concernant une attaque vendredi dernier dans l'Etat de l'Equateur occidental par des membres présumés de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), au cours de laquelle une jeune fille de 13 ans a été portée disparue.
La Mission de l'ONU étudie l'incident, a-t-il dit. L'affrontement politique entre le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et son ancien vice-président, Riek Machar, a commencé à la mi-décembre 2013 et s'est ensuite transformé en véritable conflit. L'IGAD, qui est une organisation régionale regroupant des pays d'Afrique de l'Est, sert de médiateur dans les pourparlers de paix entre les parties rivales.