Lamamra : L’Algérie et la France sont passées de la phase de la conception à celle de la réalisation en matière de partenariat

Publié par DK News le 04-12-2014, 19h46 | 38

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a souligné mercredi soir à Paris que l’Algérie et la France sont passées de la phase de la conception à celle de la réalisation du partenariat économique et industriel.

«Nous sommes passés de la phase de la conception à la phase de la réalisation du partenariat économique et industriel», a précisé M. Lamamra dans une déclaration à l’APS la veille de l’ouverture des travaux de la deuxième session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN).

Il a dans ce contexte, qualifié le CIHN d’ instrument de pilotage du partenariat d’exception « que le président de la République Abdelaziz Bouteflika et son homologue français François Hollande ont décidé de bâtir entre les deux pays après la visite du président Hollande en Algérie.

Depuis lors, beaucoup de chemin a été parcouru et aujourd’hui nous pouvons considérer que la coopération algéro-française a franchi un saut qualitatif puisque nous sommes passés des relations commerciales à des relations où il y a des unités de production qui sont bâties et il y a des perspectives non seulement de satisfaire les besoins substantiels du marché algérien mais également d’exportation vers des marchés tiers», a ajouté le ministre.

M. Lamara a estimé que «cette coopération  se greffe sur des relations humaines et culturelles mais également sur un effort particulier visant à prendre en charge des considérations liées à notre héritage commun qu’il s’agisse de choses bonnes ou moins bonnes dans notre héritage et notre histoire».

Il a cité à titre  d’exemple, la question des archives ou la réhabilitation des sites dégradés par les essais d’armes de destructions massives opérés par l’Etat colonial français sur le territoire algérien.    «Toutes ces choses-là ont été prises en charge par les groupes de travail qui font rapport au CIHN», a-t-il précisé.

Additionnellement à toutes les sphères de la coopération économiques,  le ministre a mis en exergue le dialogue politique  de grande qualité «qui existe entre l’Algérie et la France. Il se situe à tous les niveaux».

«Les deux chefs d’Etat qui échangent directement et par l’intermédiaire de leurs représentants, de leurs Premiers ministres, de leurs ministres des Affaires étrangères comme à des niveaux diplomatiques variés», a-t-il précisé.

Ce dialogue politique couvre les questions d’intérêt commun qu’il s’agisse de la lutte contre le terrorisme international ou des efforts déployés pour le règlement des crises internationales ou régionales telles les crises au Mali et au Sahel en général, la crise en Libye ou la question palestinienne ou les problèmes en Irak et en Syrie.

En ce qui concerne le  Maghreb, la situation actuelle et les perspectives comme l’intensification souhaitable des efforts des Nations unies en vue de trouver une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental sont autant de thèmes évoqués par les deux parties dans le cadre de leur dialogue.

Lors de cette session, il fut également question de la signature d’accord intergouvernementaux mais également de contrats entre partenaires et opérateurs économiques des deux pays. Ceci marquera incontestablement la trame importante dans le partenariat économique entre les deux pays.

Ceci, a indiqué M. Lamamra,  «pour dire que le dialogue entre l’Algérie et la France est mutuellement bénéfique. Les deux pays ont beaucoup de choses à se dire et beaucoup de choses à faire ensemble.

Ils ne peuvent qu’exploiter au mieux les occasions qui sont ainsi données à l’occasion de cette rencontre à la fin de cette année qui a été faste en rencontres, faste en contrats qui ont été conclus, en accords qui ont été préparés et en questions pendantes qui ont été résolues».