Liban : des familles de soldats libanais enlevés observent un sit-in

Publié par DK News le 07-12-2014, 16h30 | 47

Des familles de soldats et policiers libanais enlevés par des hommes armés à Aarsal ont observé un sit-in samedi à Beyrouth, appelant le gouvernement à empêcher d'autres exécutions après le meurtre d'un otage par le "Front al-Nosra", branche d'Al Qaida en Syrie. 

Après l'annonce de l'exécution d'Ali Al-Bazzal, un soldat libanais, des familles de soldats et policiers libanais enlevés en août par des hommes armés à Aarsal ont coupé des routes à Beyrouth et dans d'autres villes du Liban, et déclaré avoir reçu de lettres signées par l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech) les menaçant d'exécuter tous les otages.

Dans une conférence de presse tenue dans la région de Saifi, dans la capitale libanaise, ces familles ont indiqué que leur mouvement "se poursuivra jusqu'à ce que le gouvernement réagisse". Des notables de Bazzalié et des parents d'Ali Al-Bazzal ont demandé au gouvernement de "procéder immédiatement à l'exécution des terroristes (..) détenus dans les prisons libanaises".   

Le Front Al-Nosra, la branche d'Al-Qaïda en Syrie voisine, a revendiqué vendredi l'exécution d'un soldat libanais "en représailles" à des arrestations de membres de familles d'un membre dirigeant de Daech par les forces libanaises.

En août, des éléments de l'EI et d'Al-Nosra avaient attaqué les forces libanaises dans le village libanais de Aarsal, frontalière de la Syrie, tuant 20 soldats et 16 civils. Daech qui avait perdu des dizaines d'éléments, avait fini par se retirer dans les montagnes proches prenant en otages une trentaine de soldats et policiers libanais.

Si l'exécution de Bazzal est confirmée, 25 d'entre eux restent aux mains de l'EI qui réclame la libération de ses membres se trouvant dans des prisons libanaises.