Les médias classiques conviés à exploiter le contenu des réseaux sociaux

Publié par DK News le 07-12-2014, 18h33 | 40

Les médias classiques sont conviés à "exploiter" le contenu des réseaux sociaux, en raison de l’impact politique, social et culturel de ces nouveaux moyens de communication sur l’opinion publique, a indiqué, hier à Alger, le journaliste britannique Aled Eirug.

Lors de son passage au Forum du quotidien Liberté, le journaliste britannique a relevé que les personnalités politiques "ne peuvent pas aujourd’hui faire l’impasse sur cette influence (réseaux sociaux)", citant quelques exemples aussi bien dans son pays qu’ailleurs.

Occupant des postes responsabilité à la chaîne britannique BBC, ce professionnel de la presse a précisé que la BBC a "adapté ses programmes" à l’information véhiculée par les réseaux sociaux, cependant, une fois celle-ci "traitée", a-t-il relevé, considérant que tout ce qui est publié via ces relais "n’est pas contrôlé" et, par conséquent, "pas forcément publiable".

"Le principal défi face à cette technologie consiste, néanmoins, à savoir réagir à ces publications non soumises au contrôle", a-t-il poursuivi, estimant que ces réseaux sont un moyen de communication "susceptible d’apporter un plus aux médias traditionnels".

Sur un autre aspect, le journaliste britannique a défendu la "pluralité" et "l’ouverture" médiatiques, comme étant d’éléments contribuant à la diversité d’opinions, à la cohésion sociale et aux processus démocratiques.

Il a reconnu, cependant, la difficulté d’avoir une presse "totalement indépendante" des différentes influences, notamment politique et financière, y compris dans les pays les plus avancés en la matière.

"Il arrive que les dirigeants évoquent les arguments de sécurité de l’Etat et d’intérêt général pour ne pas diffuser une information publique, un moyen aussi pour eux de ne pas assumer leurs responsabilités", a-t-il observé avant d’insister sur la "nécessité" pour un média public de s'"affranchir, autant que possible, des injonctions et autres orientations du pouvoir, afin de garantir son autonomie éditoriale".

Interrogé, par ailleurs, sur l’impact des médias durant la dernière agression perpétrée par l’occupant israélien sur la population sans défense de Gaza en Palestine, le journaliste britannique a regretté le fait que les gouvernements "ne réagissent pas toujours, comme il se doit, face aux images diffusées par les médias".