Cessez-le-feu au Soudan Sud: Les rebelles accusent l'armée régulière de les avoir attaqués

Publié par DK News le 24-01-2014, 16h42 | 25

Les rebelles sud-soudanais ont indiqué vendredi dans un communiqué avoir été attaqués par les forces gouvernementales qui ont aussitôt démenti ces accusations et ce au lendemain de la signature d'un cessez-le-feu.

«Les forces de Salva Kiir (le président sud-soudanais) attaquent actuellement nos positions dans l'Etat pétrolier d'Unité», dans le nord-ouest, a affirmé Lul Ruai Kuang, porte-parole des forces fidèles à son rival, l'ex vice-président Riek Machar, cité par l'AFP. «Une autre offensive avait été repoussée dans l'Etat de Jonglei, dans l'est, sans en préciser la date», a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer a démenti les accusations des rebelles, indiquant n'avoir aucune information sur des combats en cours vendredi précisant que les combats dans le Jonglei, auxquels M. Kuang faisait référence, remontaient à jeudi. 
«Jusqu'à maintenant et depuis hier (jeudi), les informations dont nous disposons sont que la situation est calme. Aucun combat ne nous a été signalé», vendredi, a rapporté la même agence.

Ateny Wek Ateny, porte-parole de la présidence sud-soudanaise, a lui aussi assuré qu'aucun combat n'était signalé. «Autant que je sache, il n'y a pas de combat depuis hier et jusqu'à maintenant. Pas un seul coup de feu n'a été tiré où que ce soit», a-t-il affirmé à la presse vendredi, espérant que «les rebelles honorent leur signature».

«Le gouvernement n'ordonne à aucune force de combattre parce que nous avons signé» un cessez-le-feu, a-t-il poursuivi. Les représentants du président Salva Kiir et de M. Machar, dont les partisans au sein de l'armée s'affrontent militairement depuis le 15 décembre, ont signé jeudi soir un accord de cessation des hostilités qui prévoit l'arrêt des combats et le gel des positions.

Le texte stipule que le cessez-le-feu entre en vigueur dans les 24 heures suivant sa signature et prévoit la mise en place d'une structure de vérification et de contrôle. Le conflit a fait plusieurs milliers de morts et chassé plus d'un demi-million de personnes de chez elles, dont 72.000 ont trouvé refuge dans les huit bases de l'ONU à travers le pays.