L'adoption du budget primitif de la wilaya deBejaia relatif à l'exercice 2015 a de nouveau été reportée, dimanche, en raison d'un différent entre les élus qui exigent le renouvellement des instances organiques de l'Assemblée populaire de wilaya (APW).
Les élus sont divisés non pas autour de la question budgétaire, mais plutôt à cause du fonctionnement même de l'assemblée, jugée par la majorité de sa composante «inerte», a-t-on indiqué.
Les mécontents, déjà à l'origine du report du vote budgétaire, la semaine dernière, ont récidivé en exigeant le renouvellement des instances organiques de l'assemblée, dont entre autres, le renouvellement de ses vice-présidents et le changement des responsables de ses différentes commissions permanentes, avant l'adoption du document financier.
Regroupés, en coalition ponctuelle et formelle, les élus du FLN (10), R.C.D (09), R.N.D (02) et Forum socialiste (02) (des transfuges du FFS) dont le nombre a modifié les rapports de force en présence et qui minore la majorité, tenue par le FFS en ont fait en effet leur priorité cardinale.
Si bien que faute d'entente, le président, Bettache Mohamed, a du lever la séance, remettant sine die l'adoption de ce budget, d'un montant de près de 5 milliards de dinars, à une date ultérieure.
Déjà en retard par rapport aux délais impartis, la date butoir légale étant fixée au 29 octobre dernier, cet ajournement est de nature à générer des effets pervers sur le fonctionnement de l'administration de la wilaya, notamment pour ce qui est du versement des salaires de certains fonctionnaires ou des subventions à octroyer aux associations sportives et culturelles qui en sont tributaires.
«J'en appelle à la conscience et à la responsabilité de chacun pour mettre fin à ce blocage.
Les citoyens et les communes attendent», a insisté M. Bettache, mettant en avant l'urgence, de parvenir rapidement à boucler «l'adoption de ce budget avant que la prérogative qui échoit aux élus ne soit prise d'autorité par l'administration à cause du retard», a-t-il mis en garde.
«Je ne refuse pas de mettre en débat le fonctionnement de l'APW et y apporter les correctifs souhaités. Mais il faut le faire sereinement, à l'occasion d'une session à convoquer expressément», a-t-il indiqué.