Davos-forum: Le risque d'un atterrissage brutal de la Chine pas complètement écarté

Publié par DK News le 25-01-2014, 16h14 | 34

Le risque d'un atterrissage brutal de l'économie chinoise ne semble pas complètement écarté, ont estimé vendredi des experts réunis à Davos, même si Pékin a réussi à stabiliser sa croissance en 2013 et s'est engagé à réformer son économie.

Lors d'un débat sur l'économie de cette nouvelle puissance mondiale, le Chinois Li Daokui, ancien banquier central, a indiqué que "cette année et l'année prochaine, il va falloir lutter pour maintenir un taux de croissance de 7-7,5%, qui est le minimum pour créer chaque année les 7,5 millions d'emplois dont la Chine a besoin".

Pékin a annoncé lundi que l'économie chinoise avait progressé de 7,7% en 2013, un chiffre identique à celui de 2012, et qui est la plus faible progression annuelle du PIB en treize ans, dans un contexte de craintes accrues face aux déséquilibres et à l'endettement public chinois. De son côté, l'économiste Nouriel Roubini a estimé que "le risque d'un atterrissage brutal de la Chine n'a pas disparu", évoquant "l'immense défi" des réformes que doit subir l'économie chinoise.

La Chine s'est engagée à modifier le profil de son économie pour accroître sa demande interne, moins reposer sur les exportations, tout en limitant le crédit et contrôlant l'endettement du secteur public. Mais plusieurs participants au sommet attendent de voir. Le ministre des Finances britannique George Osborne a déclaré qu'en Chine, "beaucoup de choses très bien ont été dites sur les réformes économiques", mais que "nous voulons tous maintenant juste voir ce qui sera concrètement fait par le gouvernement chinois". "Parler ne coûte rien. Nous devons voir de l'action, et pour l'instant, nous n'en avons pas vue beaucoup", a déclaré M. Roubini, craignant que cela n'aille "pas assez vite".

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a toutefois rappelé que son organisation ne prévoyait pas de catastrophe. "Nous ne prévoyons pas de ralentissement massif, mais un taux de croissance légèrement réduit", a-t-elle déclaré à Davos lors d'un entretien à la chaîne indienne NDTV.