5e Festival international du cinéma d’Alger : "Comme le vent" séduit le public du Fica

Publié par DK News le 17-12-2014, 17h03 | 53

La fiction "Comme le vent", portrait bouleversant dédié à l’une des  premières femmes directrice de prison en Italie, du réalisateur italien Marco Simon Puccioni a été projeté mardi soir à la salle El Mouggar devant un public averti et assez nombreux.

D’une durée de 112mn, ce film inspiré d’une histoire vraie a été présenté en compétition officielle du 5e Festival international du cinéma d’Alger (Fica) dédié au film engagé qui se tient dans la capitale depuis vendredi. Armida Miserere, incarnée avec brio par Valeria Golino, mène une brillante carrière professionnelle et rêve d’une vie paisible et heureuse auprès de son compagnon, Umberto Mormile même si elle est régulièrement menacée de mort en raison de la fonction qu’elle occupe.

Malgré son état d’esprit combatif et sa forte personnalité, qui lui permettent de s’imposer et d’imposer le respect dans un milieu dangereux et exclusivement masculin, l’univers de Armida s’écroule après l’assassinat de son compagnon par la mafia, commence alors une longue quête de la vérité.

Armida qui intériorise toute sa douleur sans jamais ne rien laissé transparaître sur son lieu de travail, consacre sa vie, désormais vide de sens, à la recherche des assassins de son compagnon et accepte de prendre la direction des prisons de haute sécurité les plus difficiles d’Italie tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus.

Le réalisateur Marco Simon Puccioni a réussi le pari de faire parler l’image et la mise en scène pour transmettre au public la douleur, la force, la fragilité, l’égarement et la détermination du personnage sans jamais illustrer cela dans l’écriture y préférant l’expression de l’actrice et le choix des plans.

Des cinéphiles ont grandement apprécié que la comédienne Valeria Golino ait réussi à saisir toute la complexité de ce personnage, qui semble fort vu de l’extérieur, mais qui est d’une grande fragilité. ½Elle refoule tout, elle garde tout pour elle malgré tous les drames qui ont jalonnés sa vie, elle reste digne et fière», ont-ils estimé.

Inauguré vendredi, le 5e Festival international du cinéma d’Alger dédié au film engagé se poursuit jusqu’au 18 décembre à la salle El Mouggar à Alger.