Parlement : Le projet de loi sur la pêche et l'aquaculture consacre le principe de «pêche responsable»

Publié par DK News le 17-12-2014, 19h01 | 45

Le projet de loi sur la pêche et l'aquaculture soumis au débat mardi à l'Assemblée populaire nationale (APN), vise à consacrer le principe de «pêche responsable» pour préserver la richesse halieutique et créer une activité économique prometteuse, a affirmé le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi.

«Le projet de loi modifiant et complétant la loi 11-01 de 2001 sur la pêche et l'aquaculture vient compléter certains aspects omis dans l'ancienne législation, dont la consécration des principes d'une pêche responsable et durable», a souligné le ministre qui répondait aux questions des députés, lors d'une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi.

La modification de la loi de 2001 intervient après l'expérience acquise par les opérateurs du secteur tout au long des 14 dernières années et la prise en charge de toutes les préoccupations et avis des acteurs et experts dans ce domaine, a ajouté le ministre.

La décision prise par le président de la République en 2000 en faveur du développement du secteur de la pêche et de l'aquaculture a permis de «préserver cette activité», a souligné M. Ferroukhi.
«Le nombre de professionnels exerçant cette activité est passé de 25.000 marins pêcheurs inscrits en 2000 à 50.000 à l'heure actuelle, alors que le nombre des navires de pêche est passé de 2.500 à 4.500 navires durant la même période.

S'agissant de l'aquaculture, le ministre a indiqué qu'une étude sur les barrages et des zones marines était en cours pour détecter les meilleurs sites destinés à l'investissement, sur un total de 298 sites consacrés à l'investissement dans le domaine de l'aquaculture.

Le secteur aspire à redoubler la production nationale de poissons, estimé actuellement à 120.000 tonnes, pour atteindre 200.000 tonnes à l'horizon 2020. Les interventions des députés ont porté essentiellement sur «l'anarchie qui marque le secteur à plusieurs niveaux» et qui influe négativement sur la richesse halieutique et les prix proposés à la vente, notamment ceux de la sardine, outre le phénomène de trafic de corail.

Le texte de loi vise la reprise des activités de pêche au corail, en introduisant des mécanismes de rationalisation de l'exploitation des ressources biologiques et prévoit un durcissement des sanctions liées à la pêche illicite, notamment celle du corail. Dans son rapport préliminaire sur le projet de loi, la commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement à l'APN a proposé des amendements à 60 articles.