Tunisie/présidentielle : le réseau Mourakiboun appelle les deux candidats au second tour à accepter le verdict des urnes

Publié par DK News le 19-12-2014, 16h03 | 33

Le Réseau «Mourakiboun» a appelé jeudi les deux candidats qualifiés au second tour de l'élection présidentielle tunisienne, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, à «accepter les résultats du scrutin, et à éviter le discours de suspicion».

Cet appel a été lancé aux deux candidats par le coordinateur général, de cette association, Rafik Halouani, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport préliminaire de l'ONG sur l'observation de la campagne du second tour du scrutin, a rapporté l'agence de presse tunisienne TAP.

«Rien ne permet de mettre en doute l'opération électorale, d'autant qu'aucun indice objectif ne donne à penser à une éventuelle falsification le jour du scrutin», a-t-il dit, faisant état de l'amélioration des performances de l'Instance supérieure indépendante pour les élections  (ISIE) et de la présence de milliers de scrutateurs des deux candidats dans les bureaux de vote le jour du scrutin.Selon M. Halouani, le Réseau Mourakiboun redoute cependant que le «discours de suspicion» ne soit «un prélude à la non acceptation des résultats du scrutin».

Il est «difficile qu'une fraude puisse avoir lieu avec la présence, dans les bureaux de vote, de plus de 15 mille observateurs des différentes composantes de la société civile, sans compter que l'ensemble des Tunisiens suivent l'opération électorale», a-t-il ajouté.

M. Halouani a exhorté les deux candidats à «adopter un discours d'apaisementdurant le restant de leur campagne électorale et à rassembler les Tunisiens pour le restant du processus électoral qui doit permettre au peuple d'exprimer sa volonté».

«Dans le cas où des violations seraient constatées le jour du scrutin, la loi électorale prévoit des mécanismes de recours garantissant les droits de chaque candidat», a-t-il rappelé.Toujours selon Rafik Halouani, les campagnes électorales respectives des deux candidats pour le second tour se sont déroulées «globalement» dans des conditions normales, «les violations graves ayant fait défaut».

Par ailleurs, le porte-parole du ministère de la Défense tunisien, le lieutenant-colonel Belhassan Oueslati cité par la TAP, a annoncé qu'environ, 36 mille militaires seront mobilisés par l'institution militaire pour sécuriser le second tour de la présidentielle, prévue dimanche. Il a précisé que 28 mille militaires veilleront de manière directe au bon déroulement du scrutin, tandis que les 8 mille autres militaires seront prêts à intervenir en cas de besoin.