Sidi Medjahed (Miliana): Journée de solidarité aux profits des enfants inadaptés

Publié par Salim Ben le 20-12-2014, 18h07 | 384

A l'occasion de la journée internationale de la solidarité humaine, une bonne initiative a été organisée par un groupe de bienfaiteurs composé de jeunes volontaires ce vendredi, venant de Khemis Miliana, Ain Defla, Miliana et Sidi Lakhdar et Oued Djemaa, au profit des enfants inadaptés du centre de Sidi Medjahed qui se trouve éloigné sur les monts du Zaccar.

Effectivement, des jeunes actifs de l'association scientifique et culturelle des activités des jeunes, le bureau de la wilaya de la ligue nationale des étudiants algérien, se sont donnés rendez vous a ce centre qui compte plus de 60 pensionnaires inadaptés mentaux, dont la majorité sont des adultes.

Pour certains, bénévoles, c'était la première fois qui les visitent un centre pareil et voir la souffrance et l'adversité de ces personnes, la majorité étaient émus, et très touchés, d'ailleurs il ya certains qui ont pleuré, en regardant ces enfants chanter, danser et sauter de joie sous les échos des chants improvisés.

Pour Redha, Rabah, Aicha, Mohamed, Rafik, Hania, Aida, Nour El Yakine, Amrane, Amina, Cherif et Amel : « C'était un grand plaisir de partager la joie avec cette frange délaissée, d'ailleurs, nous avons décidé de multiplier nos visites inchallah et nous ferons notre possible d'organiser d'autre cotisation, les besoins ce centre ». Ces jeunes bénévoles, ont mis le cap vers cette destination en cette journée, dans leurs bagages, plusieurs lots d'effets vestimentaires, de couches pour adultes et eau minérale, vêtements et denrées alimentaires.

Ce centre qui comprend un réfectoire, des ateliers de travaux manuels et des dortoirs en forme de coupoles abrite 60 pensionnaires dont l'âge oscille entre 18 et 50 ans. Une équipe de psychiatres et psychologues entoure ces malades.

«Ceux qui sont plus ou moins stabilisés poursuivent des activités manuelles comme la fabrication de poteries et même la cuisine à l'exemple du jeune Abdelkader et Wahid», nous révélera un agent. «Comme tout être humain, ils ressentent les choses et ont besoin d'un minimum de considération et de réconfort», ajoute un autre.

Pour rappel, cette structure, située dans une zone enclavée et difficile d'accès, reçoit plusieurs visiteurs des quatre coins du pays. En plus de sa situation géographique décourageant plus d'un, c'est le problème du transport qui se pose avec acuité, à la fois pour les habitants et pour le personnel exerçant dans ce centre.

« Respect, honneur et vifs remerciements sont adressés à toutes ces femmes et hommes qui travaillent, qui donnent de leur amour, de leur santé, de leurs moyens, de leur temps et de leurs sueurs pour travailler dans l'intérêt général de ces inadaptés mentaux et luttent pour pallier ou diminuer leur handicap » lancera le directeur du centre.

En quittant les lieux, le pensionnaire Abdelkader a tenu à nous chanter une chanson, une manière de nous remercier de notre visite et de nous dire combien ils étaient contents. Ces inadaptés mentaux attendent toujours de l'aide.

Mais il est aussi temps de rappeler, au ministère de la solidarité, sur les promesses données dans un temps passé (2001), pour la  réalisation d'un nouveau centre adéquat à cette frange de population, et faire booster les mécanismes mis en œuvre par l'état et déployer les efforts au niveau de la wilaya par les pouvoirs publics locaux pour donner « une Lueur d'Espoir » a ces enfants inadaptés.