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Conférence, hier au forum de DK NEWS, sur «La baisse du prix du pétrole et son impact sur l’économie» : L'après-pétrole, c'est aujourd'hui !

Publié par DK News le 20-12-2014, 20h05 | 149
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L'après-pétrole a toujours été une donnée qui entrait dans la préoccupation des autorités, des cadres, des élites et avait même été un sujet d'inquiétude pour les populations. 

En conséquence, la parade qui devait être opérée reposait, disait-on au plus haut de la hiérarchie de l'Etat, à la fois sur la combinaison des politiques d'actions portant sur la réalisation de l'autosuffisance alimentaire et de l'augmentation des exportations hors hydrocarbures. Dans les deux cas, des efforts ont été déployés , et dans les deux cas, des ajustements doivent être entrepris.

Une politique de rigueur ou d'austérité comme le recommandent des analystes? Des révisions à la baisse des projets d'investissement pour le quinquennat 2015-2019 ? Des variables d'ajustement des budgets des institutions ?

S'agirait-il seulement d'en évaluer l'impact sur l'économie ou d'identifier les axes autour desquels auraient à s'articuler les réformes et  les politiques d'action ? Identifier l'impact des réformes et leur simulation pour approcher les situations réelles qui découleraient de de leur mise en œuvre ? Devrons-nous passer par une politique de réduction des biens et des valeurs à disposition du fonctionnement des institutions ?

Beaucoup a été dit hier au forum de DK News et certainement qu'il restera encore beaucoup à dire dans les prochains forums, car il s'agit d'un sujet grandiose, scientifique, polémiste,  passionnel et qui ne sera jamais achevé en tant qu'élément de débats.

Au forum de DK News, hier, il y avait l'ancien secrétaire d'Etat aux Statistiques et à la Prospective M. Bachir Messitfa, président d'honneur de l'Association de l'éveil et du développement social, (association nationale non gouvernementale), M. Bedrani Slimane, professeur à l'école nationale des sciences agricoles ( ex INA), et le Dr  Hamidouchi M'hamed, analyste en économie.

Pourquoi cette baisse du prix du pétrole ? Comment celle-ci s'est faite ? Quel avenir ? De telles questions sont celles qui se posent traditionnellement. Evidemment, les réponses ne font jamais consensus. Il y en a qui veulent se cantonner dans le domaine technique et l'expliquent par l'investissement des Etats-Unis  dans la production du gaz non conventionnel, dit gaz de schiste.

Les demandes américaines ont été revues à la baisse, pour ce qu'ils importent de l'extérieur du pays. On dit également que la demande chinoise a beaucoup fléchi dans un contexte où l'OPEP ne réduit pas sa production. Pourquoi l'OPEP  ne poursuit pas une logique de maintien des revenus par un abaissement du plafond de production ?

Selon des analystes des milieux de la politique, des considérations de géostratégie en fournissent les principaux éléments d'explication.Sur internet, nombre de déclarations faites à des niveaux politiques sont reprises sur des sites et fournissent la base argumentaire aux analystes et à la presse écrite, parlé et télévisée.

Il y a donc ainsi un foisonnement d'hypothèses faisant fonctionner des facteurs géostratégiques et des facteurs purement économiques et financiers. De la sorte, l'OPEP n'est pas rangée parmi les acteurs autonomes mais serait devenue un instrument influencé hors organisation.L'Algérie aurait elle à en payer le prix lourd ? Le non a particulièrement fait le consensus pour deux raisons au moins. Traditionnellement, les prix chutent, parfois observent une durée qui ne résiste pas à l'inéluctabilité de reprise de l'économie mondiale.

Premièrement, les experts n'ont pas la conviction que le maintien d'un prix bas du baril s'inscrive dans la durée. Deuxièmement, l'Etat algérien a adopté une politique économique prudente, possède une position financière confortable et pratique une politique sociale cohérente.

Il faudrait désormais tenir compte de certaines insuffisances enregistrées au niveau national et bien sûr en inverser le cours. Quelles sont ces insuffisances ? Croissance modeste, bas niveau de la productivité du travail, faible industrialisation, faible diversification économique, faible productivité, attractivité insuffisante des IDE, stagnation des exportations hors hydrocarbures, forte vulnérabilité aux chocs externes.

Parmi tous les scénarios, il faudrait travailler sur le plus défavorable d'entre eux pour avoir à l'éviter, ou à en éviter le choc. Bien entendu, il faudrait travailler dans le sens d'une modernisation du secteur de l'éducation et développement humain, investir dans les technologies de l'information et de la communication, de l'innovation, dans le triangle (Recherche, Innovation, Production) dans la gestion moderne des entreprises.

 Le Dr Bedrani a beaucoup insisté sur la production agricole. Il juge que la production agricole participe d'un taux qui oscille de 8 à 12% du PIB. Les taux de suffisance par la production  nationale aujourd'hui sont très en deça de ce qu'ils étaient dans les années 60.Les légumes secs par exemple sont importés à 95% des besoins.

 La production agricole est soumise à l'insécurité foncière, c'est-à-dire que les agriculteurs ne disposent pas d'actes de propriété, il y a une inégalité d'accès à l'eau.

Par Saïd Abjaoui


En marge du forum - Activité sismique dans la Mitidja:

Un cycle naturel selon le Pr Bounatéro

Depuis quelque temps, la région de la Mitidja connue  également sous le nom de l’arrière algérois, connaît une importante activité sismique dont le dernier séisme remonte à vendredi dernier, avec une secousse tellurique de magnitude 4,7 à l’échelle de Richter, enregistré dans la wilaya de Blida.

«Ce phénomène, naturel qui se répète à chaque sortie de l’automne et de l’hiver, est due à la rencontre des eaux chaudes de Hammam Melouane, Hammam Righa et Hammam Berrouaghia, avec les eaux froides des chutes de la Chiffa.

La graduation de température génère une pression sur les couches souterraines, ce qui provoque des séismes de moyenne importance» a indiqué en marge du Forum, le Docteur et chercheur en astronomie Louth Bounatéro. «Nous avons connu un été très chaud et nous connaissans actuellement un hiver pluviométrique. Avec la baisse des températures, la région risque d’enregistrer davantage de secousses sans que cela représente pour autant un danger majeur» a-t-il ajouté.


Pour assurer la sécurité alimentaire Consommer moins et investir plus  

En matière de sécurité alimentaire l’Algérie enregistre plusieurs défaillances, notamment sur le plan de l’agriculture, qui font que cette dernière ne peut être assurée actuellement. «Dans les années soixante, 30% du blé consommé était importé.

Ce chiffre a doublé entre 2006 et 2009 pour atteindre les 69%. Même chose pour les céréales, de 25% dans les années soixante, les importations ont atteint 70% en 2010. Durant la même période, l’importation du lait est passée de 31% à 80%, l’huile de 46% à 89%, sans oublier les légumes secs qui sont importés à hauteur de 95%.

Pour pallier ce dysfonctionnement, une seule solution : développer une économie intégrée», a souligné M. Bedrani Slimane, professeur à l’Ecole nationale des sciences agricoles. Cependant, pour réaliser cette transition économique, il faut une complémentarité sectorielle.

«Par la production d’engins et d’engrais, le secteur industriel répondra aux besoins de l’agriculture et vice-versa, la matière première agricole sera utilisée par l’industrie agroalimentaire. Je ne dis pas qu’il faut tout produire en Algérie mais on peut réaliser beaucoup de choses. Toutefois, pour y parvenir il faudrait penser à consommer moins, et investir plus».


34% des agriculteurs ne possèdent pas de titre de propriété

Ajoutée aux difficultés rencontrées pour l’octroi d’autorisations de forage, 34% des agriculteurs algériens qui ne possèdent pas de titre de propriété, n’ont pas le droit de bénéficier des crédits bancaires. Ces derniers ne bénéficient pas non plus des aides du fond de développement agricole, nécessaire pour le développement de leurs exploitations.


Abade Redouane: Un jeune talent en quête de reconnaissance

Issu d’une famille d’inventeurs originaire de Boumerdès, Abade Redouane, jeune prodige algérien de 13 ans, a à son actif 12 inventions qui lui ont valu dernièrement une première place lors d’un concours pour inventeurs en Tunisie.

«Dos d’âne intelligent, canne pour aveugle dotée de GPS et de signaux sonore, bracelet glucomètre, mon fils a créé plusieurs objets innovants qui font l’objet de convoitises à l’étranger. Je demande aux autorités algériennes d’accorder un peu plus de considération à ses travaux afin de l’encourager et lui permettre d’évoluer, de cette manière son pays pourra bénéficier de ses inventions et non des étrangers» a déclaré la mère du garçon. 

Par Rachid Rachedi

 

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