Les forces nigérianes ont repoussé une attaque de Boko Haram et tué de nombreux éléments du groupe armé près de Bulabulin dans le nord-est du pays, ont indiqué samedi des sources sécuritaires.
La ville de Bulabulin, située dans une zone de l'Etat de Borno proche du village de Gumsuri, où quelque 185 personnes ont été kidnappées le 14 décembre, était la cible d'un assaut repoussé par les militaires nigérians qui auraient été avertis auparavant de l'attaque.
«Nos hommes sont montés en haut de poteaux électriques pour faire le guet et ont vu (les insurgés) venir de loin», a déclaré un officier cité par l'AFP.Le porte-parole du ministère de la Défense Chris Olukolade a confirmé vendredi que l'armée affrontait Boko Haram dans cette zone, sans donner de détails.
Selon deux sources sécuritaires, de nombreux hommes armés ont été tués par l'armée au cours de l'attaque, sans qu'un bilan officiel ne soit établi. Un habitant cité par la même agence a confirmé que l'armée avait pris le dessus dans la confrontation.
«Nous serions tous morts à l'heure qu'il est, mais l'armée a filé une bonne raclée aux terroristes», a raconté un autre.Le rapt de Gumsuri rappelait l'enlèvement de plus de 200 lycéennes à Chibok (dans l'Etat de Borno) en avril dernier, qui a suscité une indignation internationale.
Dans une attaque séparée, Boko Haram a frappé vendredi la ville de Damagun, dans l'Etat voisin de Yobe. L'assaut n'a pas fait de victimes, selon la police et des témoins. De nombreux hommes armés à moto ont tiré des coups de feu en l'air et incendié des bâtiments publics. L'insurrection de Boko Haram et sa répression par les forces de l'ordre ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria en cinq ans.
Le président nigérian Goodluck Jonathan, candidat à sa réélection en février 2015 à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, est critiqué pour «son échec» à répondre à l'insécurité.