Tizi-Ouzou- situation environnementale chaotique a travers les communes: La taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères aurait pu être exploitée ?

Publié par Ferrah Menad le 23-12-2014, 17h34 | 34

Tizi-Ouzou est la wilaya qui investit la plus importante enveloppe budgétaire dans le secteur environnement. Le constat est donc sans détours. 

Malgré les moyens mis par l’Etat, les objectifs ne sont pas atteints. Sur le terrain, la situation corrobore les conclusions du wali qui a appelé toutes les parties concernées, y compris les populations, à s’impliquer d’avantage. Il y va, ajoutait-il, de la santé publique et de celle des enfants surtout.

Comme les responsables qui produisent plus d’efforts que leurs collègues d’autres wilayas n’obtiennent pas les résultats escomptés, les populations et surtout leurs élus portent une grande responsabilité dans cet échec qu’on ne peut en aucun cas imputer à l’Etat vu les budgets qu’il consacre.

Les enveloppes financières pour la réalisation de trois centres d’enfouissement techniques dorment dans les caisses. En cause, des oppositions de citoyens qui refusent l’implantation de ces derniers à proximité de leurs villages.

Les services concernés, de la wilaya de Tizi-Ouzou font état de production annuelle de déchets ménagers  équivalent  400 000 tonnes. De ces quantités, 30% à 40% peuvent faire objet de tri est de recyclage. Le territoire de la wilaya est jonché de quelques 300 décharges sauvages.

Plus grave et plus dangereuse est la situation des déchets produits par les structures de santé. Ils sont actuellement 358 établissements de santés divers à produire des déchets émanant de produits chimiques éminemment dangereux.

En ajoutant les 11 cliniques privées et les 14 laboratoires d’analyses médicales, les structures de santé produisent 2 190 tonnes soit 6 tonnes de produits chimiques toxiques chaque jours. Le constat est d’autant plus inquiétant lorsque les spécialistes comptabilisent uniquement 7 établissements qui disposent d’incinérateurs. 

Le reste des produits pharmaceutiques hautement chimique et toxique rejoignent les émanations atmosphériques avec leur degré de nuisance connu et reconnu.De leur côté, les élus locaux exploitent mal les ressources financières dont le volet de la voirie est doté.

Quelques communes seulement ont pris des délibérations pour le recouvrement de la TEOM (Taxe sur l’Enlèvement des Ordures Ménagères). Récemment, une réunion devant se dérouler entre les services concernés et les maires a été annulée sans que la raison ne soit affichée.

Son annulation explique seulement mais suffisamment le peu de cas que donnent les élus au volet dans leurs communes respectives. La taxe aurait pu aider à alléger les souffrances de certaines communes dont le volet est totalement paralysé.  

Par ailleurs, il convient de signaler la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié de trois CET (Centre d’enfouissement Techniques) mais qui ne sont pas  encore réalisés. A Mizrana, Boubhir et Yakouren, des villageois s’opposent à l’implantation de ces CET empêchant ainsi, selon le wali, de bénéficier d’autres.

A remarquer que depuis près d’une décennie, les maires de ces communes ne semblent guère s’inquiéter outre mesure. La situation de statut quo ne semble point les déranger laissant le temps faire son travail. Les communes ressemblent à des décharges sauvages et aucune initiative ne semble aboutir pour convaincre les citoyens de la nécessité de ces centres.