Action de solidarite avec la famille de la victime: Marche et grève à Béni Zmenzer pour la ibération du jeune kidnappé kamel nait ameur

Publié par K.N.A le 27-01-2014, 16h56 | 36

La région de Béni Zmenzer a massivement répondu à l’appel lancé pour une grève générale en signe de solidarité avec le jeune commerçant kidnappé et sa famille. Comme prévu, des milliers de citoyens sont venus participer à la marche alors que les commerçant ont quasiment tous baissé rideau durant toute la matinée.

Parallèlement, un grand rassemblement a eu lieu à l’issu de la marche devant le siège de la mairie. En fait, la solidarité des villageois est née presque spontanément quelques heures seulement après la nouvelle de la disparition du jeune commerçant. Avec l’habitude, tout le monde a bien compris qu’il s’agit là d’un enlèvement.

Cette impression sera en effet confirmée dans la soirée lorsque le père de la victime reçoit un appel anonyme. Une vois lui confirma que son fils est en bonne santé mais pour sa libération, il faudra au préalable payer une rançon de 300 millions de centimes. Le lendemain, des citoyens retrouveront le véhicule de la victime de marque Toyota sur le chemin des Ouadhias. La victime, elle, demeurait jusqu’à hier dans l’après-midi sans nouvelles.

En fait le jeune de Béni Zmenzer est la seconde victime en l’espace d’une semaine. Deux jours auparavant,  un jeune commerçant de Boudjima a été plus chanceux en s’échappant de justesse des griffes de ses ravisseurs. Il réussi miraculeusement à s’extraire de la tentative de son enlèvement par des individus armés et encagoulé comme à l’accoutumée.

Des témoignages racontent que la victime A. Mokrane, habitant au village Iserrajen, à 200 mètre seulement du chef-lieu de la commune a été interceptée tôt dans la matinée par des inconnus qui ont braqué des armes sur lui le sommant de les suivre. Sous la menace, le jeune a pu fuir essuyant des coups de feu qui ne l’ont, fort heureusement, pas touché.  

Ainsi donc le nombre de cas signalés dans la wilaya de Tizi-Ouzou depuis une décennie est porté à quelques 78 cas. Des cas qui ont été signalés par les victimes seulement car d’autres, plus nombreux, ont payé les rançons dans le silence total. Les premières années de l’apparition de ce phénomène, en 2005, les parents des victimes subissaient le diktat de ces groupes dans le silence de peur et aussi de solitude.

Trois victimes ont été exécutées alors que le reste a été libéré après versement de la rançon et d’autres suite à la pression des populations solidaires. La peur a été vaincue à Iflissen lorsque les villageois se sont dressés devant les ravisseurs en affichant solennellement leur refus de payer la rançon réclamée. Une coordination des villages constituants les communes du littoral est née et des actions sont été menées. Les citoyens en sont arrivés à demander des armes pour se défendre.