Le Conseil national consultatif (CNC) de la PME a recommandé, lundi à Alger, d'introduire de nouvelles mesures destinées à promouvoir les PME pour réduire la facture d'importation et diversifier les exportations dans une conjoncture incertaine marquée par une chute des prix du pétrole.
A cet effet, le CNC-PME a appelé lors des travaux de son assemblée générale ordinaire tenue en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, du président du Conseil économique et social (CNES) Mohamed Seghir Babes et du secrétaire général de l'UGTA.
Abdelmadjid Sidi Saïd, à améliorer davantage l'accès des PME au financement et au foncier industriel.
Le président du CNC-PME, Zaim Bensaci, a préconisé, dans ce cadre, d'améliorer l'intermédiation financière afin de drainer l'épargne nationale par la diversification des instruments de financement dédiés à l'investissement productif hors hydrocarbures. Il a plaidé également pour la simplification des procédures d'accès au foncier industriel, la réhabilitation des zones industrielles existantes et pour la révision de leur mode de gestion.
Ce responsable a recommandé aussi de soutenir les activité de sous-traitance par des programmes spécifiques estimant que l'élargissement du champ d'intervention de la PME pourra s'opérer rapidement à travers ce type d'activité.
Les autorité locales, selon M. Bensaci, peuvent jouer un rôle central dans la vie économique en encourageant l'émergence de nouvelles PME et la valorisation des potentialités locales. Renforcer la compétitivité des PME à travers des mises à niveau de "qualité" est nécessaire, ajoute le président du Conseil après l'échec du programme actuel qui a entraîné, selon lui, "un déséquilibre entre les importations et les exportations notamment avec l'Union européenne (UE) et les pays arabes".
Le développement de l'investissement productif constitue aussi un moyen pour limiter les importations, a réaffirmé M. Bensaci qui a appelé même les importateurs à créer des projets d'investissement.
Pour le CNC, l'amélioration du climat des affaires, la réforme du code des investissements, la lutte contre l'informel et corruption et le développement du partenariat seront autant de facteurs d'impulsion de la croissance pour le prochain quinquennat.
"Dans le contexte actuel, l'économie nationale est appelée à renforcer la compétitivité de ses facteurs notamment humains, financiers, organisationnels et juridiques afin d'accélérer à la fois le rythme des investissements, la création d'entreprises et d'améliorer sa compétitivité", a-t-il dit. Ces mesures exigent un dialogue et une concertation permanente entre les opérateurs économiques et les pouvoirs publics dans toutes les décisions prises.