Conjoncture : L'Algérie ne sera pas ébranlée par la crise économique

Publié par Boualem Branki le 29-12-2014, 20h34 | 75

L'Algérie est un pays de défis. La difficile conjoncture économique actuelle, née d'une brusque chute des prix du pétrole n'est cependant pas une catastrophe pour les dirigeants du pays, à leur tête le président Abdelaziz Bouteflika.

Le conseil restreint tenu la semaine dernière donne en fait une idée parfaite de cette volonté inébranlable des pouvoirs publics de bien gérer cette phase, et de lui trouver immédiatement des mesures urgentes, des réponses qui rassurent les Algériens sur la capacité du pays à sortir indemne de cette conjoncture.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a de son côté donné quelques orientations et sur les premières mesures prises pour que la chute des cours, et donc la baisse des recettes pétrolières n'impactent pas trop les projets de développement local, encore moins le niveau de vie des Algériens.

C'est dans ce sens que la loi de finances 2015, qui sera signée par le Chef de l'Etat, accorde une priorité toute particulière aux dépenses publiques et d'investissements, avec une part importante aux transferts sociaux, évalués à 9% du PIB. Cette loi de finances 2015 consacré ainsi 8.858,1 milliards de DA pour les dépenses publiques, et une hausse de 32,1% des dépenses d'équipement à 4.079,7 milliards de DA.

Quant au budget de fonctionnement, il est de 4.972,3 Mds de dinars contre 4.714,5 mds de DA en 2014 (+5,5%). Et, malgré la crise économique annoncée, l'Etat va appliquer les nouveaux salaires induits par l'abrogation de l'article 87-bis, comme promis par le gouvernement.

Et puis, il y aura une enveloppe de 310,5 milliards de DA pour couvrir certaines dépenses sociales, notamment la subvention du lait, sucre, ainsi que le budget pour l'application du nouveau SNMG né de l'abrogation du 87-bis.

C'est donc un budget de ''guerre'' que va signer le président Bouteflika, qui reste vigilant sur les mesures à prendre et à mettre en place pour que l'économie nationale ne soit pas trop affectée par la baisse des recettes pétrolières, en même temps pour maintenir en l'état les projets sociaux et de développement local, attendus d'ailleurs pour améliorer les conditions des vie des Algériens.

C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'Etat compte, au titre des transferts sociaux, mettre le plus d'efforts, avec un montant important de 1.711,7 milliards de dinars, soit 9,1% du PIB, dont 65,3% seront affectés au profit des familles nécessiteuses, à l'habitat et à la santé.

Il y aura également 13,2% du montant global des transferts sociaux qui seront affectés aux subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huile alimentaire). Dès lors, il s'agit d'une double loi de finances 2015 qui sera mise en œuvre, car outre le soutien à l'économie, aux investissements pour le développement local.

Il y aura cette solidarité sociale contenue dans cette loi, qui confirme que l'Algérie ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vie des Algériens, et leur éviter de connaître les désagréments sociaux d'une crise économique et financière.

Et c'est là la grande satisfaction qu'il faut retenir de la démarche du gouvernement et de celle du président, qui restent attentifs à la situation générale du pays et aux attentes citoyennes.