Bélaïd Lacarne, l’esprit et la loi du jeu

Publié par O.Larbi le 27-01-2014, 19h16 | 170

Cet ancien arbitre international de football, de la trempe des Hansal et Bergui, Aouissi, Amalou, Sendid, Benouza, Chekaimi, Haïmoudi est bien connu du public algérien et des instances internationales de football continentales et mondiales.

Présentement président de la commission centrale d’arbitrage de la FAF  et au niveau de la Fifa, membre de la commission, c’est donc une autorité, « un professionnel» dans sa partie qui est venu donner une conférence au forum de DK news. Les journalistes présents étaient venus poser des questions et obtenir des précisions sur des faits de jeu et d’interprétation des lois de ce sport qui compte le plus de pratiquants dans le monde. 

M. Lacarne a été confronté à un «malentendu» dans la mesure où selon lui, «ma conférence est d’informer sur l’organisation de l’arbitrage et sur deux lois du jeu, les lois XI et XII» alors que pour les médias c’était l’occasion rêvée d’aborder des sujets brûlants sur les raisons qui aboutissent à la suspension d’un arbitre, sa révocation définitive, l’agressivité de joueurs de la défense contre les attaquants au risque de les éloigner définitivement des grands rendez-vous mondiaux de ce sport et même de les rendre inaptes à sa pratique

M. Lacarne a bien défendu son idée d’organisation et de formation à une pratique professionnelle de l’arbitrage en Algérie. II informe l’assistance du programme de formation de 5 000 arbitres algériens dans les prochaines années. 

Ce programme va débuter en respectant les directives de la Fifa et sera soutenu par le sponsor de la FAF. 
Ce programme de développement repose sur des instructeurs techniques, physiques et des évaluateurs. Le règlement administratif prévoit un test physique au début de chaque saison avec une session de rattrapage avant le 31 décembre, dit l’ancien arbitre. «Depuis 2009, le programme a touché au rajeunissement du corps des arbitres et, je peux dire, qu’il est de 95%. La formation continue sera couplée avec un programme d’excellence de 4 jours par mois et ce, jusqu’en mai. La formation est confiée à 7 conseillers et techniciens du sport : il faut professionnaliser : chaque spécialité de l’arbitrage sera concernée : arbitre principal et assesseurs. »

Evaluateurs
Cette question de l’évaluation des arbitres en activité est l’affaire des éléments qui ont une bonne connaissance du jeu, des lois et capables de rapporter fidèlement toutes les actions durant 90 minutes : « Les évaluateurs sont aussi des arbitres ; ils peuvent être de grade inférieur à l’équipe à évaluer mais possédant des qualités  certaines.»
L’évaluation rejoint la discipline et la question de la suspension d’arbitres en fait partie.
La faute de main

Les fautes de main sont souvent mises en exergue par les observateurs et par les journalistes quand ce n’est pas par les joueurs ou leurs dirigeants.
Pour M. Lacarne, la faute de main est sifflée « quand elle est intentionnelle. Cela se voit en suivant le mouvement de la main du joueur dans la surface de réparation, la distance (si elle est grande, l’intention est confirmée) la position est un autre évaluateur, dans la mesure où le joueur incriminé est en faute quand sa main ou son avant-bras ne sont pas collés au corps. »

M. Lacarne a voulu insister sur les lois de jeu, mais il reconnaît que le jeu moderne en constante évolution rend plus difficile la mission d’arbitrage. Son secret en tant qu’arbitre international de renom ? «C’est simple, j’ai été joueur, puis diplômé en tant qu’entraineur, enfin arbitre formé. J’ai une lecture du jeu, une  préscience de l’anticipation en voyant les joueurs évoluer».
 Par ces quelques mots, il rappelle à tous, que le football n’est qu’un jeu.