Adrar : Large intérêt pour les matériaux de construction locaux à Timimoun

Publié par DK News le 02-01-2015, 17h31 | 266

Les portes ouvertes sur «les méthodes d’utilisation des matériaux de construction locaux» qui se tiennent dans la commune de Timimoune (220 km Nord de la wilaya d’Adrar), drainent un public nombreux venu s’inspirer des anciens modes et voies de construction, a-t-on constaté mercredi.

Cette manifestation qu’abrite le Centre algérien de protection du patrimoine culturel bâti en terre, s’assigne comme objectifs la sensibilisation de la population sur les méthodes simples de construction en terre, la vulgarisation des techniques d’exploitation des matériaux de construction locaux foisonnants dans la région et résistants aux rudes conditions climatiques, a expliqué la directrice du Centre.

Yasmine Tourki a indiqué que ces portes ouvertes ciblent, en premier lieu, les populations des vieux Ksour jouxtant la commune de Timimoune dans l’optique de préserver et restaurer ces bâtisses en fonction d’un mode architectural local, menacé par le béton, et recourir à l’usage des matériaux de construction locaux susceptibles d’éviter les défigurations altérant la beauté du cachet architectural ancestral.

Cette manifestation qui devra s’étaler sur une quinzaine de jours, prévoit des ateliers animés par des architectes et techniciens du Centre de protection du patrimoine culturel bâti en terre, qui exposent les techniques de fabrication du toub (pisé), en différents formes et volumes, notamment celui utilisé dans l’embellissement et décoration des façades.

Les voies et méthodes de préparation et mixage du pisé par l’usage de matériaux locaux (argile, tiges, alfa et feuilles de palmier), et une exposition sur les qualités de terre utilisées dans différentes régions dans la réalisationv des bâtisses, figurent au programme de ces portes ouvertes.

Des explications fournies par les organisateurs et intervenants lors de cette manifestation ont été suivies par les visiteurs, acteurs du secteur de la construction et de l’urbanisme notamment, qui ont, à cette occasion, manifesté un large intérêt pour ces méthodes et techniques.

Ces acteurs ont appelé à la valorisation et à la sauvegarde du génie des aïeux qui ont pu, en dépit de leurs faibles connaissances scientifiques et de moyens rudimentaires, apprivoiser un environnement hostile.