Amoura Ali, ancien arbitre de la ligue de Tizi-Oouzou: «L’arbitrage, plus qu’une vocation, une passion»

Publié par R.Rachedi le 27-01-2014, 19h16 | 61

«On ne devient pas arbitre pour de l’argent ou par ambition, on le devient par passion, vocation et amour de la profession. Arbitrer c’est prendre du plaisir avant tout. Celui qui veut se faire de l’argent ne réussira jamais dans cette mission», c’est ce qu’a affirmé hier en marge du Forum, M. Amoura Ali, anicien arbitre de la ligue de la wilaya de Tizi-Ouzou et ancien dirigent de la JSK.  

«A mes débuts, j’avais pris l’habitude de saisir mes affaires, de me déplacer à mes frais pour assister à des rencontres auxquelles je n’étais même pas convoqué en espérant que l’arbitre principal ne se pointe pas pour que je puisse prendre sa place et entrer en action. Bien diriger une rencontre était tout ce qui m’importait car tout simplement j’aimais ce que je faisais» a ajouté M. Amoura.

De cette époque-là «les années 1980» que reste-t-il ? La discipline a évolué et l’enjeu financier a pris le dessus sur l’aspect sportif et la moindre erreur de concentration ou d’appréciation est aussitôt suivie d’une sanction. Avec cette nouvelle donne, l’arbitrage attire-t-il toujours les jeunes autant qu’avant et pour les mêmes raisons ? Pour M. Amoura, la question ne se pose même pas : «Il est vrai que l’environnement actuel ne facilite pas le travail des arbitres.

On peut dire qu’il leur complique la tâche. Toutefois, il y a actuellement une génération qui a su s’imposer par ses qualités tant sur la scène nationale qu’internationale. L’arbitrage algérien pourra toujours compter sur les jeunes pour prendre la relève». Interrogé sur les meilleurs moments de sa carrière, M. Amoura affirma qu’une certaine rencontre dirigée en 1986 entre la JS Bordj Ménaïel et Draâ Ben Khedda, pour le compte du championnat de DI juniors, restera à jamais son plus beau souvenir.

«Tout était réuni ce jour-là pour une belle rencontre de football. Les gradins étaient pleins à craquer et les joueurs avaient fourni une prestation des plus remarquables. En plus de m’avoir permis d’arpenter différents terrains et de sillonner les différentes régions du pays, l’arbitrage m’aura permis, sur le plan humain, de nouer plusieurs amitiés ici et à l’étranger avec des personnes que je n’aurais jamais pu rencontrer en dehors de mon métier» a conclu M. Amoura.