Bejaia : Des habitants ferment la voie publique pour réclamer leur raccordement au gaz

Publié par DKnews le 04-01-2015, 19h49 | 107

Des habitants de Souk-El-Tenine (35 km à l’est de Bejaia) ont fermé dimanche les routes nationales no 9, reliant Bejaia à Sétif, et 43, joignant Bejaia à Jijel pour réclamer le branchement de leur localité au réseau public de distribution de gaz naturel, apprend-on auprès de la daira.

Appuyés par des représentants des villes voisines de Melbou (Bejaia) et Ziama Mansouriah (Jijel), les protestataires ont bloqué la circulation automobile à l’entrée ouest de la ville, à un carrefour stratégique, conditionnant tout le trafic routier vers l’Est et inversement.

Le mouvement a eu pour effet de prendre au dépourvu des milliers de véhicules sur place ou d’obliger les plus téméraires à faire des détours incroyables et risqués à travers des accès montagneux à la fois étroits et chargés de neige.

"Nous y recourons à notre corps défendant. On n’a pas le choix car cela fait six mois, que la promesse de régler définitivement ce problème a été faite. Mais en vain", a expliqué Salah, un protestataire.... Le problème remonte à 2005, année coïncidant avec la mise en place des réseaux de transport et de distribution de gaz pour toute la région orientale, notamment à Souk-El-Tenine, Melbou et Ziama (Jijel), qui a vu les trois agglomérations se doter de tous les équipements nécessaires pour recevoir et jouir du gaz. 

Seulement, arrivé à hauteur du village de Tidelsine (12 km à l’est de Bejaia), le projet s’est arrêté net à cause d’une opposition de villageois, refusant de céder le passage à la pose de la canalisation principale, arguant de son danger et de la proximité de son tracé des habitations.

Depuis quasiment une décennie, la situation est restée en l’état. Le projet demeure bloqué sur une distance de 1,5 km, empêchant l’acheminement du gaz vers l’est avec, de surcroit, la privation de raccordement de pas moins de 8.000 foyers.

Des réunions de conciliation sont épisodiquement organisées, l’entreprise censée réaliser les travaux a été désignée mais sans résultat palpable.

"C’est du terrorisme", s’était offusqué en juin dernier le wali de Bejaia, affirmant "comprendre mal que deux ou trois personnes puissent priver de gaz des milliers de foyers, alors qu’elles mêmes en bénéficient". "Si l’opposition persiste, je vais devoir leur fermer les vannes", a-t-il menacé, n’excluant pas de recourir, pour ce faire, à tous les moyens autorisés par la loi.