Le Premier ministre dans une interview à l'APS : «L'Algérie a les capacités de devenir un pays émergent»

Publié par Boualem Branki le 06-01-2015, 19h58 | 52

2014 a été une année charnière dans la consolidation des acquis des Algériens. Autant sociaux, économiques que dans le domaine des droits de l'Homme. L'année 2015 sera, quant à elle, celle du lancement du programme quinquennal 2015-2019 du président Bouteflika.

C'est en gros le message délivré aux Algériens hier par le Premier ministre Abdelmalek Sellal dans un entretien à l'agence de presse algérienne. Un message d'abord rassurant sur le front financier et des capacités de l'Algérie à traverser sans risques la mauvaise conjoncture économique actuelle induite par un tassement des prix pétroliers.

«2014 a été une année riche en évènements et en réalisations», dira ainsi M. Sellal pour qui l'Algérie a «organisé avec succès l'élection présidentielle où le peuple souverain s'est largement exprimé en faveur des options de paix, de stabilité et de renouveau économique et social». La réélection du Président Bouteflika procède de cette volonté de maintien de la paix, la sérénité et la concorde nationale.

Ce sont là en réalité les gages d'un pays qui avance sûrement et méthodiquement vers la construction d'une économie émergente, fiable et au service du développement national. Et, sur ce chapitre, M. Sellal ne manquera pas de rappeler que l'Algérie «a vu la réalisation de plusieurs projets socio-économiques, qui ont amélioré la situation des Algériens, bien qu'il est nécessaire de faire davantage».

Et puis sur le front financier, l'embellie est là, estime-t-il, avant de préciser que «la plupart des indicateurs macro-économiques ont progressé positivement à l'instar du PIB qui est passé de 4.123 milliards de DA en 2000, à 16.496 milliards de DA en 2013 et à 17.647 milliards de DA en 2014».

Et, pour 2015, l'agenda du gouvernement est encore plus dense, plus ambitieux. M. Sellal le confirmera en relevant qu'en 2015, «nous comptons accélérer la transformation et la diversification de notre économie».

La concertation et le dialogue entre les partenaires sociaux seront dès lors le fil conducteur de cette démarche qu'entend appliquer le gouvernement pour renforcer l'économie nationale, et mettre en application le plan quinquennal de développement.

Et, il le précisera en annonçant que «notre objectif est d'opérer la mue de notre économie vers la production et la création de richesse pour réaliser une croissance annuelle de 7% et maintenir la baisse du taux de chômage passé de 29,8% en l'an 2000, à 9,8% en 2014».

Pour cet objectif, l'Etat sera toujours aux côtés de l'entreprise algérienne, qu'elle soit privée ou publique. L'enjeu étant de soutenir ces deux pôles de la croissance et de la création de richesse pour que l'Algérie puisse réellement devenir dans un avenir proche un pays émergent.

Enfin, le Premier ministre a tenu à rassurer l'opinion publique sur la capacité de l'Algérie de résister au choc pétrolier, de poursuivre son programme de développement axé sur la demande sociale, dont l'habitat et l'emploi, et, sur le plan international, à travailler pour ramener la paix et la concorde nationale au Mali et en Libye notamment.