La révision de la politique des prix de l’Algérienne des eaux (ADE) a été débattue jeudi lors des travaux d’une rencontre d’étude technique, organisée à l’université Mohamed-Cherif Messaâdia de Souk Ahras.
M. Yacine Djebbar, de l’université de Souk Ahras est intervenu au cours de cette journée consacrée au «financement du service de l’eau et de l’assainissement en Algérie’’, initiée par le laboratoire de gestion, de maintenance et de réhabilitation des équipements et des infrastructures urbaines, pour souligner que cette révision «doit viser à assurer les ressources en eau et améliorer la qualité du service, dans les foyers, les usines ou l'agriculture’’.
Cet universitaire a considéré que la situation actuelle est marquée par «l’absence d’un équilibre entre le prix de vente de l’eau et le coût réel de son exploitation’’, ce qui a influé négativement, selon lui, sur sa disponibilité et sa qualité.
Il devait ensuite présenter une comparaison avec les prix pratiqués dans les pays européens où la moyenne pour le mètre cube avoisine l’équivalent de 350 dinars, contre 18 dinars à Souk Ahras où le coût réel est estimé à 130 dinars.
M. Djebar a également signalé que certains pays parmi ceux qui connaissent une situation semblable à celle de l’Algérie, «tendent à aligner le prix de l’eau sur le +vrai+ coût’’. Il a considéré toutefois que les besoins indispensables doivent être assurés aux catégories sociales défavorisées.
Pour sa part, M. Lahbassi Ouardachi, directeur du laboratoire de l’hydraulique et des infrastructures de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, a indiqué que la politique sociale suivie par l’Etat «n’est pas pour encourager le consommateur à économiser le précieux liquide’’.
D’autres intervenants ont traité des coûts de l’énergie électrique utilisée pour la mise en fonction des stations d’assainissement et pour l’alimentation en eau. Ils ont appelé à une politique de réduction des charges, notamment par une bonne maintenance des équipements.