Le président nigérian affirme avoir échappé à un attentat

Publié par DK News le 10-01-2015, 15h34 | 36

Le président nigérian Goodluck Jonathan, en pleine campagne électorale pour sa réélection, a affirmé avoir échappé à un attentat orchestré par un militant de l'opposition en 2010.

Dans un discours prononcé jeudi à Lagos, il a déclaré qu'un militant de l'opposition actuellement incarcéré en Afrique du Sud pour terrorisme a tenté de l'assassiner il y a quatre ans.Il a affirmé qu'il s'agissait du leader du Mouvement pour l'Emancipation du Delta du Niger (MEND), Henry Okay, avait été «mandaté pour l'assassiner».

C'est la première fois que Goodluck Jonathan fait état de cette tentative d'assassinat supposée. Le MEND pour sa part a démenti toute responsabilité dans les attaques de 2010.L'ingénieur Henry Okah a été condamné à 24 ans de prison pour 13 chefs d'accusation terroristes en 2013 en Afrique du Sud où il réside.

Il a été écroué pour sa responsabilité dans la double explosion qui avait fait 12 morts à Abuja le 1er octobre 2010 lors des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du Nigeria, ainsi que dans deux autres explosions commises au centre pétrolier de Warri (sud) en mars 2010.

«Okah a posé une bombe à Abuja. C'était une tentative d'assassinat contre moi», a affirmé jeudi Goodluck Jonathan devant des militants du Parti démocratique Populaire (PDP), au pouvoir.
«Les investigations menées par les services de renseignement en Afrique du Sud et au Nigeria ont démontré qu'il avait le projet de m'assassiner», a-t-il affirmé.

«Les gens se cachent derrière le nom de MEND pour camoufler des actes criminels et terroristes», a dénoncé le président nigérian dans une intervention télévisée. Il répondait à une déclaration du MEND qui, jeudi, avait apporté son soutien à Muhammad Buhari, candidat de l'opposition aux prochaines élections présidentielles.

Vendredi, le porte-parole du MEND, Jomo Gbomo, a mis Jonathan Gbagbo au défi de nommer les organisateurs du complot et d'expliquer pourquoi ils n'avaient été ni arrêtés, ni condamnés.