Quelques milliers de manifestants ont protesté vendredi soir à Sao Paulo et Rio de Janeiro contre une hausse du prix du billet de bus, une mesure qui avait déclenché des manifestations sociales historiques au Brésil en juin 2013.
A Rio, quelque 2.000 manifestants, dont certains anarchistes Black Blocs, le visage masqué, défilaient au centre-ville en brandissant des pancartes «Si le prix ne baisse pas, Rio va s'arrêter!».
A Rio, le prix du ticket de bus est passé samedi dernier de 3 réais à 3,40 réais, une hausse de 13% alors que l'inflation sur l'année a été de 6,4%. Le parquet de Rio a contesté cette augmentation en justice, alléguant que le tarif ne devrait pas dépasser 3,20 réais, mais son recours a été rejeté.
A Rio, certains manifestants défilaient sous des drapeaux du parti d'extrême gauche PSOL avec des pancartes proclamant «Je suis Charlie» en référence à l'attentat terroriste contre l'hebdomadaire satiriques français Charlie Hebdo commis mercredi à Paris.
Le défilé était suivi de près par des centaines de policiers. A Sao Paulo, 2.000 personnes selon la police militaire, 30.000 selon les manifestants, appartenant au mouvement 'Passe Livre' qui exige la gratuité des transports, défilaient en direction de l'avenue Paulista, en plein centre de la capitale économique du Brésil. L'ambiance était plutôt festive, selon une journaliste de l'AFP.
Mais le cortège était suivi de près par environ 800 policiers en raison de la présence d'une quarantaine de militants anarchistes Blacks Blocs masqués, selon le site d'information G1. La police a lancé quelques bombes lacrymogènes pour disperser un groupe de ces blacks blocs dans la rue de la Consolaçao, selon des images montrées à la TV Globo news.
De nombreux jeunes portaient des pancartes où l'on pouvait lire «Non à l'augmentation!». D'autres exigeaient la réadmission d'employés du métro renvoyés lors d'une grève. En juin 2013, en pleine coupe des Confédérations, le Brésil a été secoué par des manifestations massives pour réclamer l'amélioration des services publics et critiquer l'argent investi dans la Coupe du monde (juin-juillet 2014). Elle, avait débuté par un mouvement de protestation étudiant contre la hausse du prix des transports publics.