Les matières premières pénalisées par une économie mondiale morose

Publié par dknews le 10-01-2015, 17h50 | 39

Les prix des matières premières échangées sur les marchés mondiaux ont continué de chuter, dans leur ensemble,  dans un contexte économique morose, plombés également par la chute des prix du pétrole et un dollar fort.

Les prix du pétrole ont fini la semaine en nette baisse, de bons chiffres sur l'emploi américain et un dollar plus faible ne suffisant pas à stabiliser un marché plombé par l'abondance de l'offre.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 50,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), contre 56,42 dollars une semaine plus tôt. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a fini à 48,36 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). contre 52,69 dollars le vendredi précédent.

Les prix des matières alimentaires ont grimpé quant à eux stimulés par des sécheresses qui pourraient affecter négativement les récoltes au Brésil et en Afrique de l'ouest. Le sucre a atteint son plus haut niveau depuis décembre sur fond de sécheresse au Brésil, un temps plus sec pouvant abîmer les plans de cannes à sucre, selon des analystes.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 390,10 dollars, contre 380,60 dollars vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 14,84 cents, contre 14,25 cents sept jours auparavant.

La hausse des cours du café est attribuée à des pluies moins nombreuses que prévues entre le mois de novembre dernier et janvier. Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 1.992 dollars vendredi contre 1.871 dollars le vendredi précédent.

Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 181,50 cents, contre 161,30 cents sept jours auparavant.

Les cours du cacao étaient en hausse, des nouvelles du Ghana ont alimenté la hausse des prix. Dans les premières 12 semaines de la saison 2014/2015, le deuxième producteur mondial de fèves noires a vendu beaucoup moins de cacao qu'à la même période un an avant, commentaient les analystes .

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 2.050 livres sterling, contre 1.977 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.993 dollars, contre 2.915 dollars sept jours plus tôt.

Les prix agricoles étaient incertains à Chicago, avec une hausse des cours du maïs et du soja et une baisse de ceux du blé, le marché hésitant avant la publication d'un rapport mensuel des Etats-Unis sur les stocks agricoles.

Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, s'est établi à 5,6375 dollars contre 5,8125 dollars en fin de semaine dernière (-3,01%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a fini la séance à 4,0025 dollars contre 3,9575 dollars vendredi dernier (+1,14%).

Le boisseau de soja pour livraison en mars, désormais le contrat le plus échangé, valait à la clôture 10,5225 dollars contre 10,0750 dollars il y a une semaine (+4,44%). Les prix de l'or ont rebondi en raison des inquiétudes sur la situationpolitique et économique en Grèce ainsi que de l'affaiblissement du dollar malgré de bons chiffres de l'emploi américain.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1.217,75 dollars vendredi, contre 1.172 dollars le vendredi précédent. L'once d'argent a clôturé à 16,24 dollars, contre 15,71 dollars il y a sept jours.
Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont continué de chuter dans un contexte économique morose, plombés également par la chute des prix du pétrole et un dollar fort.

Les prix des métaux de base ont souffert du contexte économique terne en Europe, où la situation politique en Grèce continue notamment de susciter des inquiétudes. Par ailleurs, les chiffres de l'inflation en Chine, pointant vers un essoufflement de la deuxième économie mondiale ont également contrarié les investisseurs.

La force du dollar a également gêné les cours des métaux de base. "Depuis que le dollar est dans sa tendance haussière, qui a commencé à la fin avril 2014, les gains du dollars se sont traduits par une chute d'environ 14% des prix des métaux industriels, à l'exception de l'aluminium et du zinc," notaient les analystes.

Un dollar plus robuste pèse sur les matières premières libellées en dollar, comme les métaux de base, en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.112 dollars vendredi, contre 6.242,25 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 1.820,50 dollars la tonne, contre 1.846 dollars, le plomb valait 1.839,75 dollars la tonne, contre 1.860,25 dollars, l'étain valait 19.630 dollars la tonne, contre 19.275 dollars, le nickel valait 15.508 dollars la tonne, contre 14.971 dollars, et le zinc valait 2.168 dollars la tonne, contre 2.192,25 dollars.