Barrage de Douéra : Amateurs de sports nautiques, pêcheurs, agriculteurs et riverains, grands bénéficiaires du projet

Publié par Chaffa Djamel le 12-01-2015, 19h58 | 111

Véliplanchistes, pêcheurs, agriculteurs et riverains vont dorénavant profiter du barrage de Douera (sud-ouest d'Alger) dont les opérations de remplissage du plan d'eau ont été lancées hier, en présence du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib et du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh.

Selon le chef du projet des grands transferts auprès de l'Agence nationale des barrages et transferts, le remplissage de ce barrage s'effectue à un débit de 1m3 par seconde avant d'être porté à 4m3. A ce rythme, le barrage, d'une capacité de 87 millions de m3, sera rempli dans 3 à 4 mois. Déjà, le stock d'eau emmagasinée a déjà atteint 5,6 milions de m3.

Les eaux du barrage seront puisées de l'oued de Hammam Melouane, où l'oued El Harrach prend sa source, selon des responsables du ministère des Ressources en eau. La phase de remplissage de l'ouvrage est importante: le barrage, une fois rempli, verra le lancement des travaux d'aménagement autour de la retenue destinés à créer des zones de loisirs et de détente.

La fiche technique du projet mentionne la réalisation notamment de piscines flottantes aux bords du réservoir, qui sera en fait un immense lac au milieu de vastes terres agricoles, près d'Alger.

Les véliplanchistes y trouveront tout autant leur compte que les adeptes des sports nautiques. Les études de ces aménagements, desquels est attendu ''l'amélioration des conditions de vie des populations et le développement des villes de la région, particulièrement Sidi Abdellah et Douéra'' sont terminées, assurent des responsables au ministère des Ressources en eau.

Les activités de loisirs n'ont été intégrées au projet que récemment. Quand le chantier a été ouvert en janvier 2005, le barrage avait en effet trois objectifs : stocker l'eau à des fins d'irrigation, alimenter en eau potable une partie de la wilaya de Blida et réalimenter par infiltrations la nappe phréatique de la Mitidja.

En l'absence d'un bassin versant, le barrage sera alimenté essentiellement grâce au transfert d'une partie des eaux de Hammam Melouane et de l'oued Mazafran, tout proche.

Un plan d'eau pour les sports nautiques

L'ouvrage de dérivation Hammam Melouane-Douéra a été mis en service en novembre 2009, tandis que la première partie de celui de Mazafran-Douéra le sera en 2018, selon les études techniques du projet.

Le barrage de Douéra, dont le site chevauche trois communes (Douéra, Mahelma et Tessala El Merdja), et dont la réalisation avait été retardée par une difficile expropriation de propriétaires de terres agricoles et d'habitations, s'étale sur une superficie de 10 km² (1.000 ha), et a été construit sur une cuvette haute de 80 m et longue de 820 m.

Pour l'irrigation, le projet sera doté, d'ici juin prochain, d'un réseau de canalisations alimentant dans un premier temps des exploitations agricoles sur une surface de 7.000 ha (sur les 17.200 ha prévus) du centre de la Mitidja (Boufarik, Ouled Chebel, Mazafran, Koléa, Douéra...), en plus de petits réseaux de drainage à l'intérieur même de ces exploitations.

En fait, les agriculteurs et amateurs de sports nautiques seront les grands bénéficiaires de la mise en exploitation de ce barrage, un immense plan d'eau de 1.000 hectares, qui devrait irriguer à terme quelque 17.200 hectares de terres agricoles des wilaya d'Alger et
de Blida.