Le Japon a fait état mardi d'un excédent courant de quelque 3 milliards d'euros en novembre 2014, contre un important déficit durant le même mois de 2013, grâce, notamment, aux placements japonais à l'extérieur.
Le solde positif annoncé de 433 milliards de yens (3,1 milliards d'euros au cours actuel), contre un déficit de 597 milliards un an plus tôt. Il s'agit du 5ème excédent mensuel d'affilée essentiellement.
Dans le détail, en novembre, les échanges de marchandises ont accusé un déficit de 636,8 milliards de yens (4,5 milliards d'euros), inférieur de 468 milliards à celui constaté un an plus tôt. En raison d'un mode de calcul excluant les frais de transport et d'assurance, ce résultat est un peu différent du déficit commercial annoncé précédemment.
Les exportations ont nettement progressé (+10,8% à 6.322,1 milliards de yens). Toutefois, comme la plupart du temps ces dernières années, la hausse concomitante des importations (+2,2% à 6.959,0 milliards de yens) sur fond d'appréciation des devises étrangères a encore empêché le pays de dégager un surplus commercial, toujours à cause notamment de ses impérieux besoins d'énergie.
La baisse récente des prix du pétrole ne se reflète pas encore complètement dans le coût des importations.
Le compte des services est lui aussi resté négatif, mais le déficit s'est nettement contracté (de 141,8 milliards) à 106,3 milliards de yens, grâce à une amélioration du solde des comptes des revenus de propriété intellectuelle et des voyages, a précisé le ministère. Plus d'étrangers viennent au Japon en profitant de la baisse de la devise nippone vis-à-vis du dollar et de l'euro.
C'est cependant toujours l'apport des investissements directs et des placements nippons à l'étranger qui a largement comblé le trou des biens et services, avec un solde du compte des revenus de 1.276 milliards de yens, le plus important jamais enregistré pour un mois de novembre, en hausse de 44% sur un an.
Entre janvier et novembre 2014, seuls les mois de janvier et juin ont affiché un solde négatif des comptes courants, mais cela a suffi à plonger le premier semestre dans le rouge pour la première fois depuis la publication de ces statistiques (1985).
La balance des transactions courantes prend en compte les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants.