L'Opep ne peut plus «protéger» le prix du baril de pétrole

Publié par DK News le 13-01-2015, 16h44 | 25

L'Opep ne peut plus "protéger" le prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin, a indiqué mardi le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui, lors d'un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi.

Le ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse à la baisse les prix du brut, soit maîtrisée. "On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau des prix)", a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont font partie les Emirats arabes unis.

"Nous avons connu une surproduction (de pétrole), venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé", a-t-il ajouté. Le prix du baril était en recul depuis juin et la baisse s'est accélérée depuis, notamment après une décision de l'Opep de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils.

Le ministre émirati a déclaré que son pays était "inquiet" du manque d'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché pétrolier mais "ne peut pas en être le seul responsable", allusion faisaite à l'augmentation de la production des pays pétroliers non membres de l'Opep.

M. Mazroui a souhaité une rationalisation de la production des pays non membres de l'organisation pétolière, en insistant sur le fait que le niveau actuel des prix ne pouvait être maintenu. "Nous disons au marché et aux autres producteurs d'être rationnels, de suivre l'Opep et d'agir pour une croissance du marché", a-t-il déclaré.

Le ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy Forum. Le pétrole perdait encore du terrain mardi, frôlant des plus bas depuis six ans en raison d'une offre surabondante, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 71 cents, à 45,36 dollars mardi en Asie, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance abandonnait 70 cents à 46,73 dollars.

Le Brent avait fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009 et les analystes prédisent un passage sous les 40 dollars dans les prochains mois.