Portrait : Boualem Ould Ali, un passionné de restauration et de cuisine Par amour du métier

Publié par Propos recueillis par CEM le 14-01-2015, 20h26 | 640

Parti au début des années 2000, Boualem Ould Ali, jeune algérien passionné de restauration et de cuisine a dû affronter toutes les péripéties administratives pour réaliser son rêve de développer de bonnes affaires dans la restauration.

Diplômé de l’Institut de l’hôtellerie de Tizi Ouzou en 1986, il exerce dans des institutions hôtelières de la capitale avant d’atterrir à l’hôtel Aurassi où il officiera de 1990 à 2003.

Aprés avoir exercé dans des différents restaurants du célèbre hôtel algérois, il suit une formation à l’école nationale  supérieure du tourisme qui lui ouvre le chemin des  responsabilités au sein de la direction commerciale du même hôtel qu’il assumera jusqu’à son départ en France en 2003, où il prend des participations dans une affaires de restauration en Seine-et-Marne dans la région parisienne. 

Depuis, il a également racheté une boulangerie en liquidation judiciaire pour en faire un restaurant qu’il revend pour monter, en 2009, une nouvelle affaire de restaurant dans la petite ville de Bussy-Saint-Georges en Seine-et-Marne. Il investit dans une seconde affaire de restauration aux portes de Paris en 2011.

Tout cela ne donne qu’une facette de  cet entreprenant citoyen algérien qui, durant tout ce parcours, a également dû faire front aux méandres de l’administration pour se faire établir des papiers en règle. Le combat, explique-t-il à notre correspondant à Paris, «a commencé par des fréquents échanges de courriers avec les services administratifs de la préfecture et des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur».

A l’occasion, il alerte également la députée UMP, Chantal Brunel, devenue depuis maire de Bussy-Saint-Georges qui le soutient dans son combat, estimant anormal de voir «un patron sans papier».
Alertée la presse française s’en mêle et se fait l’écho de cette affaire de patron «privé» de ses papiers. Le journal Le Parisien et la chaîne de télévision France 2 en rendent compte.

Après des années de lutte, d’attente et d’angoisse, Boualem finit par obtenir  son titre de séjour, en 2008.  En relatant ses aventures avec l’administration française,  il  tire les conclusions d’une aventure dure et enrichissante : «J’ai mes papiers, je travaille, je suis tranquille», dit-il à notre correspondant, «mais je dois vous dire que si je reste deux mois sans descendre prendre l’air au bled, ça devient difficile pour moi».

En évoquant son itinéraire, il tient également à dire combien la qualité de sa formation reçue à l’école de l’hôtellerie de Tizi Ouzou a été un atout  important dans l’accomplissement de son business.