Tunisie : le rétablissement de la sécurité et de la stabilité et la relance de l'économie premières priorités du gouvernement

Publié par DK News le 19-01-2015, 15h39 | 28

Le gouvernement que Habib Essid est appelé à mettre en place devra être en mesure, pour les Tunisiens, de faire face aux défis qui se posent présentement au pays notamment le rétablissement de la sécurité et de la stabilité et la relance de l'économie.

Selon de nombreux analystes, la deuxième phase des consultations prévue à partir de cette semaine entre le chef du gouvernement et les partis politiques permettra d'examiner les propositions soumises par ces derniers lors de la premiere phase et de procéder à la désignation des personnalités devant assumer les portefeuilles ministériels.

A l'approche de la date butoir du 5 février pour la présentation de la composante du gouvernement au président de la république, des responsables de partis politiques tablent sur une liste de pas plus de 35 ministres et secrétaires d'Etat.

Conformément à la constitution tunisienne, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères sont désignés après concertations entre le président de la République et le chef du gouvernement qui procède, par ailleurs, à la nomination des ministres des autres portefeuilles.

Bien que certains partis aient approuvé la nomination de Habib Essid comme chef du gouvernement, d'autres s'y sont «farouchement opposés» même s'ils reconnaissent ses compétences dans divers domaines.

Plusieurs partis ont émis la volonté de participer à ce gouvernement, à l'instar du mouvement Nahda (69 sièges au parlement), l'Union nationale libre (16 sièges) et Afaq Tounes (08) ce qui facilitera au gouvernement Essid d'obtenir la confiance du parlement.

Parallèlement, le Front populaire (FP) (partis de la gauche) a exprimé son opposition à Habib Essid car c'était un des hommes du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali et a également travaillé avec le mouvement Nahda sous la Troïka, d'où ce choix, selon lui. Dans ce contexte, le secrétaire général du mouvement populaire, Zoheir Maghzaoui, a estimé que la nomination de Habib Essid dénotait d'une alliance entre les deux plus grands partis en Tunisie.

Selon certains observateurs, la divergence des positions rend difficile la mission de Habib Essid dans la formation d'un gouvernement de coalition. D'autres estiment par contre que le gouvernement de coalition «est une preuve édifiante de la volonté du parti Nidaa Tounès de réussir la première expérience démocratique dans l'histoire du pays.

A rappeler que la constitution tunisienne prévoit un délai d'un mois renouvelable une seule fois pour la formation d'un gouvernement. En cas de dépassement du délai imparti sans la formation d'un gouvernement ou en cas de non obtention de confiance de l'Assemblée, le président de la république engage, dans un délai de dix jours, des consultations avec les partis, les coalitions et les groupes
parlementaires pour charger la personnalité jugée la plus apte à former un gouvernement dans un délai maximum d'un mois.