Lutte antiterroriste : L'UE et la communauté internationale adoptent la stratégie de l'Algérie

Publié par Kamel Cherif le 20-01-2015, 19h24 | 64

L'Union européenne et la communauté internationale s'engagent davantage dans la lutte antiterroriste et intensifient leurs efforts dans ce sens, en s'inspirant de l'expérience et de l'expertise de l'Algérie. Les Européens veulent coordonner les efforts et mener une lutte commune contre un fléau transnational. 

L'Algérie qui demeure pionnière en matière de lutte contre le terrorisme et ses connexions, n'a jamais cessé d'appeler à fédérer les efforts et mener une lutte coordonnée contre un fléau qui peut frapper en tous lieux et à tous moments.

Après avoir été seule à affronter cette bête immonde dans les années 1990, l'Algérie a appelé à une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste, il y a trois ans. Elle a initié des actions qu'elle coordonne avec les pays africains ainsi que des pays européens dans le cadre de la lutte antiterroriste. 

La nouvelle donne et les événements que connait la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Mena) notamment, exigent de prôner une nouvelle stratégie. Celle stratégie fait suite aux conséquences induites par ce qui est appelé fallacieusement «le printemps arabe».

La chute du régime d'El Keddafi en Libye et ses effets néfastes, à savoir la prolifération des armes provenant des différentes milices, ont embrasé la région.

Cette profusion d'armes a profité au groupes terroristes dont les ramifications se sont prolongées pour créer de nouveaux groupes criminels.

La situation au Mali, en Libye, au Nigeria et dans le Moyen-Orient s'est davantage dégradée après «le printemps arabe». Les groupes terroristes qui ont récupéré des armes lourdes, activent aussi avec des narcotrafiquants qui pullulent dans la région de l'Afrique du Nord, le Sahel et le Moyen-Orient. 

Anticipant sur la dégradation de la situation, l'Algérie a mené et initié, depuis plusieurs années, des rencontres et des réunions avec les pays de la région. Ces rencontres s'adressent aux services de renseignement et de sécurité des pays concernés ainsi que leurs institutions militaires.

Dans cette nouvelle stratégie que l'Algérie a adoptée avec ses partenaires, il ne s'agit plus de mener une lutte contre le terrorisme par les armes, mais par l'échange des renseignements et la coordination des actions à entreprendre, sans pour autant négliger la cybercriminalité, laquelle demeure l’un des moyens utilisés par les groupes terroristes. 

En somme, les derniers développements de par  le monde et la dégradation de la situation sécuritaire, ont appuyé la stratégie initiée par l'Algérie qui continue par ailleurs d'insister sur la criminalisation du paiement des rançons.