Pétrole : Le pétrole progresse après la mort du roi d'Arabie saoudite

Publié par DK News le 23-01-2015, 16h03 | 16

Les prix du pétrole ont progressé vendredi après l'annonce de la mort du roi d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 0,99 dollar ou 2,09%, à 47,30 dollars dans les échanges électroniques en Asie après être monté de 3,1% à New York.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance montait de 1,01 dollar ou 2,08%, à 49,53 dollars.

Le palais royal saoudien a annoncé la mort à 90 ans du roi Abdallah Ibn Abdelaziz Al Saoud et son remplacement par le prince Salmane. «La mort du roi Abdallah va accroître l'incertitude et la volatilité des prix du brut à court terme», estimait un analyste. «Je ne crois pas à un changement prochain de politique mais le décès (du roi) survient à un moment délicat pour l'Arabie saoudite», ajoutait la même source.

Le baril de pétrole a perdu plus de 50% de sa valeur depuis son pic de juin 2014 sous l'effet de la surabondance d'offre - aggravée par la hausse de la production américaine - et d'une demande atone.
L'Arabie saoudite, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est le premier exportateur mondial de pétrole devant la Russie et les Emirats arabes unis et le deuxième producteur derrière les Etats-Unis, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Le marché pétrolier comptait sur l'Opep pour soutenir les cours en réduisant sa production mais l'organisation s'y refuse, plusieurs de ses membres influents, Saoudiens en tête, préférant rogner sur les marges pour préserver leur avantage concurrentiel.

Les 12 pays de l'Opep, qui pompe un tiers de l'or noir mondial, ont ainsi décidé fin novembre de maintenir leur plafond de production de 30 millions de barils par jour pour les six mois suivants.


Le pétrole baisse à New York après l'annonce de la BCE de mesures de relance monétaire

Les prix du pétrole perdaient du terrain jeudi à l'ouverture du marché de New York, après l'annonce par la BCE de mesures de relance monétaire en zone euro, qui faisait craindre un rebond persistant du dollar.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars baissait de 45 cents, à 47,33 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le petit accès de faiblesse du dollar est clairement lié aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE) car on s'attend à ce que le dollar continue de se renforcer et fasse pression sur les cours des matières premières», a estimé un analyste.

Comme attendu, la BCE a annoncé jeudi matin des mesures fortes pour stimuler l'activité économique et la hausse des prix en zone euro, avec le rachat prévu de jusqu'à 60 milliards d'euros de dette publique et privée par mois entre mars 2015 et septembre 2016.En réponse à ces mesures, l'euro partait en forte baisse, sous le seuil de 1,15 dollar, à des niveaux proches de ceux observés fin 2003.

Le Dollar Index, ou indice dollar, qui mesure la valeur d'un panier de devises face à la monnaie américaine, s'affichait pour sa part en nette hausse. Or, plus le billet vert est fort, moins les actifs libellés en dollars, dont le pétrole brut, sont attractifs pour les acheteurs munis d'autres monnaies.

«Et puis, il ne faut pas oublier que le programme lancé par la BCE est la conséquence d'une activité économique molle dans la région, d'un environnement déflationniste, et que ce n'est jamais très bon signe pour la demande en brut», a ajouté l'analyste. Le marché se préparait aussi à la sortie de statistiques hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut dans le pays la semaine dernière.