Russie : La Russie traverse une crise plus difficile qu'en 2008-2009

Publié par DK News le 23-01-2015, 16h07 | 21

La situation économique de la Russie est plus difficile que lors de la crise de 2008-2009, a jugé vendredi le premier vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov.

"Il n'y a rien de bon dans la situation actuelle, elle est très difficile, je pense qu'elle va encore s'aggraver", a estimé M. Chouvalov au cours d'un débat consacré à l'économie russe lors du forum économique de Davos.

"Les manifestations extérieures (de la crise) que nous observons sont plus faibles qu'en 2008-2009, mais ce n'est qu'en apparence", a-t-il observé. "En réalité, en terme d'ampleur et de complexité, il me semble que nous traversons depuis un an une crise plus durable et plus difficile", a-t-il poursuivi.
La Russie avait subi en 2009, en raison de la crise financière mondiale, une contraction de 7,9% de son produit intérieur brut, mais avait dès 2010 renoué avec une croissance de 4%.

Pour 2015, conséquence des sanctions économiques occidentales liées à la crise ukrainienne et de la chute des cours du pétrole, première source de revenus pour la Russie, les autorités prévoient une récession qui pourrait atteindre 5% si l'or noir reste aux niveaux actuels.

Elles ont déjà prévenu qu'une reprise ne reviendrait pas avant 2017 et que le pays devrait s'attendre à des années de croissance très faible, le modèle de pétrole reposant sur des prix élevés du pétrole étant épuisé.

Alors que les autorités russes évoquent depuis des années la nécessité de réduire la dépendance de l'économie russe aux hydrocarbures, Igor Chouvalov a cependant estimé que la confrontation avec les Occidentaux donnait une bonne occasion de mener des réformes structurelles.

"S'il n'y avait pas eu cette crise en Ukraine (...) la situation aurait été plus dure, parce que les gens considèrent les sanctions comme une attaque contre la Russie", a-t-il expliqué."Cette consolidation (de l'opinion) et ces conditions difficiles constituent une bonne base pour mener les réformes", a-t-il poursuivi.