Le Dr Saïd Sadi, ancien président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et auteur d’une polémique sur le parcours de certaines figures emblématique du mouvement nationale, a déploré, ce samedi à Bejaia que ses propos, tenus récemment à Sidi-Aich aient donné lieu à ½une surenchère « verbale au lieu d’un débat historique et politique.
Il y a eu de la surenchère au détriment du débat «, a-t-il souligné, indiquant que les réactions suscitées ont focalisé bien plus sur les propos tenus, qu’il dit, du reste, assumer entièrement, que sur le contenu de son livre.
M.Sadi s’est montré très critique notamment à l’endroit de l’élite universitaire qui de son point de vue, ½ a fait l’impasse sur la substance de l’ouvrage, bien qu’il eu apporté de la matière historique, dont plus d’une centaine de témoignages vivants et authentiques «, a-t-il précisé.
J’ai été loyal, fait un travail loyal, sans la moindre intention d’allumer des mèches «, s’est-t-il défendu, s’en prenant vertement à ceux qui, de son point de vue essayent de ½ chloroformer le libre débat et caporaliser l’échange».
Au demeurant, cette démarche, y voit-il, ½ est entretenue de telle sorte à étouffer l’expression citoyenne « car, a ût-il tenu à préciser, ½ toutes les révolutions ont eu leur lot d’erreur. Le problème, c’est lorsqu’on n’en parle pas ou on essaie de lui appliquer une catharsis «, ne manquant pas de mettre en garde ½ contre la construction de contrefaçons historiques ou de légendes» ou plus grave encore, de persister à vouloir opérer ½ la confiscation mémorielle, détournée et mutilée pour justifier un pouvoir politique «, a-t-il observé.
Intervenant à l’occasion d’une conférence débat, organisée par le Café littéraire de Bejaia», M. Sadi a très peu abordé le contenu de son livre, s’évertuant surtout à capitaliser l’opportunité de cette polémique sur l’histoire pour asséner ses vérités et sa vision des choses.
Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'Hamed a requis, début janvier, l'ouverture d'une information judiciaire contre M. Saïd Saadi , du chef de diffamation, rappelle-t-on. l'ouverture de l'information judiciaire est intervenue «suite aux [...] déclarations faites par M. Saïd Sadi lors d'une conférence-débat qu'il a animée à Sidi Aich (Bejaia) au cours de laquelle il a imputé à l'ex chef d'Etat, feu Ahmed Ben Bella, et à l'ex chef d'Etat, feu Ali Kafi ainsi qu'à la personnalité nationale et historique Messali El Hadj, des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération.» a souligné un communique du parquet de la République.