Ain Temouchet : Débat sur l’utilisation des pesticides et leur impacte sur la flore et la santé humaine

Publié par Par Sonia Belaidi le 25-01-2015, 17h33 | 47

Le  Salon régional de production apicole s’est ouvert officiellement dans la matinée du 19 janvier 2015, à la salle des expositions de l’Office des Etablissements des jeunes ((Odezj), implanté au centre de la ville d’Aïn-Témouchent, par les autorités locales civiles et militaires de la wilaya , en présence des responsables du secteur de l’agriculture, de la Chambre de l’agriculture et de l’Association professionnelle des apiculteurs de la wilaya d’Ain-Temouchent.

Madame Abdellaoui Adjira, chef de service de la communication et de l’information auprès de la Direction des services agricoles de la wilaya d’Aïn- Témouchent a présenté, à cette occasion, la fiche technique de l’élevage apicole.

A cet effet, elle mentionne que celle-ci est caractérisée par plusieurs zones mellifères occupant une superficie globale de 66 409 hectares dont 28749 hectares d’arbori- culture, 29 556 de forets et 8 104 hectares de maquis.

S’agissant du cheptel apicole, elle mentionne qu’ il existe 5238 unités de ruches modernes, 1 683 unités de ruches traditionnelles, soit globalement un nombre de 6 921 unités de ruches. Ainsi, la production d’essaims se marque par un nombre de 2 821 unités de colonies de mise à l’essaimage, et 1 200 unités de productions d’essaims. 

L’interlocutrice fait état également que le nombre de colonies mises à la production de miel est de 4 100 unités avec la production de 397 quintaux de miel. Rappelons, dans ce contexte, que les vétérinaires de la DSA accompagnent les apiculteurs notamment dans la protection de l’élevage apicole par des visites sur les lieux.

Il y a lieux, aussi, de faire savoir que l’activité apicole s’effectue au niveau de 19 communes littorales et montagneuses sur les 28 communes que compte la wilaya d’Aïn-Témouchent. 

Cette activité est renforcée également par la formation continue des apiculteurs suivant des séminaires et une formation de base au niveau des centres de formation à caractère agricole et professionnel.

POUR UNE UTILISATION RATIONNELLE DES PESTICIDE

L’utilisation rationnelle des pesticides dans le domaine agricole a été vivement recommandée, à cette occasion, par le professeur Chafi  Belkacem, Chef de service au sein de l’EHU d’Oran  lors de la présentation de sa communication intitulée « l’impacte des pesticides sur la santé de l’homme. »

En effet, le spécialiste fera savoir que la nocivité des ces produits à savoir : pesticides, fongicides et herbicides peuvent nuire à la fertilité de l’homme, provoquer des mal formations congénitales et engendrer d’autres pathologie grave telles que   le diabète, l’Alzheimer,  le Parkinson et le redoutable cancer. Il expliquera que la contamination par ces produits peut se faire par voie respiratoire, digestive, oculaire ou par la peau.  

Il a, donc, insisté sur la nécessité de maitriser ces produits avant leurs utilisations par les agriculteurs en général et les apiculteurs en particulier, pour "minimiser les risques liés à une utilisation inadéquate". Il a recommandé en outre de manipuler ces produits en utilisant notamment des gants et une tenue vestimentaire adéquats et surtout de prendre son bain après chaque opération.

 Avant de préconiser la lutte intégrée contre les ravageurs. Par ailleurs, le communicant a mis l’accent sur l’attention devant être portée à la gestion de ces produits car ils sont comme les médicaments prescrits à l’homme dont il faut rigoureusement respecter les indications a-t-il dit.

 A l’instar des antibiotiques, il ne faut pas en abuser étant donné que certains ravageurs de la flore prennent des résistances.

 Mr Chafi  défenseur assidu de la préservation de  l'environnement et de la biodiversité, conclura sa communication par une belle phrase d’Antoine de Saint-Exupéry « Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."

Pour sa part, Bekri Nawel, directrice de la station régionale de protection des végétaux d’Oran, a abordé le thème de "la lutte biologique et son impact sur la pollinisation des arbres fruitiers".

Tout en mettant en relief la nocivité des produits chimiques sur la santé humaine, elle a insisté sur la nécessité, pour le fellah, de "maitriser la couverture phytosanitaire en appliquant une lutte raisonnée".