
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné fermement dimanche l'assassinat d'un otage japonais, par l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI), qualifiant cet acte d'«odieux et lâche» et exigé la libération immédiate du second otage détenu par l'organisation terroriste.
«Ce crime est, une nouvelle fois, un rappel tragique des dangers croissants auxquels est confrontée chaque jour la population en Syrie, et notamment les journalistes», ont déclaré les membres du Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse.
«Il a également démontré une fois de plus la brutalité de l'EI qui est responsable de milliers de violations contre les peuples de Syrie et d'Irak».
Le Conseil des 15 membres a souligné la nécessité de «traduire en justice les responsables de l'assassinat de M. Haruna Yukawa» et a exhorté «tous les Etats, conformément à leurs obligations découlant du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, à coopérer activement avec le Japon et les autorités compétentes à cet égard».
Les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs exprimé leur «profonde sympathie et leurs condoléances à la famille de la victime, au gouvernement du Japon, ainsi qu'aux familles de toutes les victimes ayant trouvé la mort aux mains de ce groupe armé», et ont exigé «la libération immédiate et inconditionnelle de M. Kenji Goto et de toutes les personnes retenues en otage par cette organisation terroriste».
Le Conseil de sécurité a rappelé que, conformément au droit international humanitaire, «les journalistes et les professionnels des médias accomplissant des missions périlleuses dans des zones de conflit armé sont considérés comme des personnes civiles et doivent être respectées et protégées en tant que telles».
Daech avait menacé de tuer les deux otages japonais qu'il détenait si une rançon de 200 millions de dollars n'était pas payée par le Japon, en fixant un ultimatum de 72 heures.
Bien que des doutes ait été initialement exprimés sur l'authenticité de la vidéo mise en ligne pour annoncer la mort de M. Yukawa, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a jugé qu'elle était crédible.