
Les discussions entre divers représentants libyens sous l'égide de la Misnul, la force des Nations unies pour la Libye, ont repris lundi à Genève, à indiqué l'ONU.
Ces discussions font suite à celles entamées en janvier à Genève et qui avaient débouché sur un accord le 16 janvier pour appeler à une cessation des combats dans un pays en proie au chaos dans lequel il s'est enfoncé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
Les représentants militaires ne feront pas partie de ces discussions et seront conviés à d'autres négociations plus tard, a précisé l'ONU.
Une autre réunion dans la semaine réunira «les représentants des conseils municipaux et locaux de villes et villages à travers la Libye pour discuter les mesures de confiance et les moyens de les mettre en oeuvre», a indiqué l'ONU.
L'armée libyenne avait annoncé le 18 janvier un cessez-le-feu suite à l'accord signé, comme l'avait fait deux jours plus tôt la milice Fajr Libya, pour soutenir ces négociations.
Cet accord avait l'ambition de «parvenir à un accord pour former un gouvernement d'unité consensuel et la nécessité de dispositions de sécurité pour arrêter les combats et garantir le retrait par phases des groupes armés de toutes les villes libyennes afin de permettre à l'Etat d'affirmer son autorité sur les infrastructures vitales du pays», selon un communiqué de l'ONU.
Les discussions avaient été «constructives» et avaient été menées dans une «atmosphère positive», notait le communiqué . Les participants demandaient notamment la libération des détenus illégalement, que la question des déplacés et des réfugiés soit traitée, la réouverture des aéroports et la liberté de mouvement dans le pays.
Le pays est passé sous la coupe de milices d'ex-rebelles qui se disputent les territoires de ce vaste pays désertique et la manne pétrolière. La situation s'est aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux Parlements parallèles, et les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi (est), sont tombées entièrement ou partiellement aux mains de milices.
... libération d'un vice-ministre enlevé par un groupe armé
Un haut responsable des Affaires étrangères libyennes a été libéré lundi, plus de 24 heures après son enlèvement par un groupe armé, a annoncé son ministère.
«Le vice-ministre Hassan al Saghir a été libéré», a indiqué un responsable du ministère, sans préciser dans l'immédiat les circonstances de son enlèvement ni de sa libération. M. Saghir, cité par l'AFP, a simplement déclaré qu'il «se portait bien».
Il a été enlevé dimanche avant l'aube par des hommes armés dans un hôtel d'Al-Baida (1.200 km à l'est de Tripoli), où siège le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Selon des témoins et le personnel de l'hôtel, cités par des médias, les auteurs de l'enlèvement se sont présentés comme des membres des forces de sécurité, mais le ministère de l'Intérieur et le commandement de l'armée ont nié tout lien avec cette affaire.
Les enlèvements de Libyens ou d'étrangers sont fréquents en Libye, où règne le chaos depuis la chute du régime de Maamar El-Gueddafi au terme de huit mois de conflit en 2011. La situation en Libye s'est aggravée
ces derniers mois avec deux gouvernements et deux Parlements parallèles, et les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi (est) sont tombées entièrement ou partiellement aux mains de milices.