Rapprochement EtatsUnis-Cuba : Washington qualifie la réaction de Fidel Castro de «signe positif»

Publié par DK News le 28-01-2015, 17h14 | 30

La réaction de l'ex-président cubain Fidel Castro sur le rapprochement historique entre les Etats-Unis et Cuba est un «signe positif», a indiqué mardi la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.

Nous prenons sa référence aux normes et aux principes internationaux comme un signe positif et nous espérons que le gouvernement cubain (les) mettra en oeuvre pour un Cuba démocratique, stable et prospère», a affirmé Mme Psaki.

Lundi, Fidel Castro a indiqué dans une lettre lue sur l'antenne de la télévision nationale qu'il ne rejetait pas le rapprochement récemment engagé avec Washington, mais qu'il ne faisait toutefois pas confiance aux Etats-Unis. «Je n'ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis, et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits», a-t-il souligné dans sa lettre publiée mardi dans la presse.

«Le président de Cuba a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives (...) Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié entre tous les peuples du monde, y compris avec nos adversaires politiques», a-t-il encore dit.

Fidel Castro a ajouté que «toute solution pacifique et négociée aux problèmes entre les Etats-Unis et les populations ou toute population d'Amérique latine, qui ne prévoit pas l'usage de la force, devrait être traitée selon les normes et les principes internationaux».

La semaine dernière, Cubains et Américains ont entamé des négociations très attendues sur le rétablissement de leurs relations diplomatiques et la réouverture d'ambassades, au second jour de discussions devant consacrer le rapprochement annoncé mi-décembre entre les deux pays.

Les délégations menées par la sous-secrétaire d'Etat pour l'hémisphère occidental, Roberta Jacobson, et la directrice des Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, Josefina Vidal, ont pour mission d'étudier comment renouer les liens diplomatiques rompus en 1961.

Après une première session à huis clos mercredi, les deux parties se sont quittées en désaccord sur plusieurs sujets liés aux migrations, mais ont salué la bonne tenue des débats et l'attitude constructive affichée de part et d'autre. Il s'agissait du premier contact de haut niveau entre les deux pays sur l'île depuis 35 ans.