CAN-2015 (1/4 de finale) - Tunisie-Guinée équatoriale (1-2) : Malabo fête l'exploit historique du «Nzalang nacional»

Publié par DK News le 01-02-2015, 18h16 | 49

Malabo, la capitale administrative de la Guinée équatoriale, n'a pas dormi samedi soir, après l'exploit historique réalisé par le «Nzalang nacional», qualifié pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations CAN 2015 qu'organise le pays (17 janvier-8 février).

Regroupés dans les terrasses de cafés, les restaurants, ou dans les places publiques, tout le monde avait les yeux tournés vers Bata, qui a vu le déroulement d'un événement historique après la victoire du pays hôte face à la Tunisie (2-1, a.p), dans un match qui a tenu en haleine toute la population.

Personne ne pariait cher sur la qualification des Equato-guinéens à ce stade de la compétition, et pourtant les coéquipiers de Javier Balboa, auteur d'un doublé, ont pu relever le défi et prolonger le rêve de leur peuple. Menés au score à partir dès la 70' grâce à un but de Akaichi, la Guinée équatoriale a dû attendre le temps additionnel pour remettre les pendules à l'heure grâce à un penalty contesté.
Chez les supporters locaux, il s'agissait d'un signe révélateur sur la possibilité de leur équipe à passer l'écueil des «Aigles de Carthage». Et ce qui devait arriver arriva.

Lors de la période des prolongations, la Guinée équatoriale, poussée par un public acquis à sa cause, a appuyé sur le champignon, dominant son adversaire, quelque peu émoussé sur le plan physique. Javier Balboa, plébiscité héros national le temps d'une soirée, a crucifié le gardien tunisien Aymen Mathlouthi d'un coup franc direct imparable, en pleine lucarne.

Quelques secondes plus tard, Malabo a vibré pour laisser libre court à une joie qui allait sonner le début d'une longue nuit «blanche». Au coup de sifflet final, des scènes de liesse et des cris de partout fusaient, des uns et des autres, pour exprimer une joie qui a fini par se libérer définitivement après des moments de suspense.

Embrassades, cris, danses, gestuelles improvisées, roulades dans la rue. La population de Malabo a fêté, jusqu'à des heures tardives de la nuit, la qualification des siens. Munis de drapeaux, des jeunes ont sillonné la ville à pied, ou en voiture, pour crier haut et fort : «La coupe sera à nous». Du coup, le «Nzalang nacional» a confirmé en espace de quelques jours qu'elle reste la fierté de tout un peuple.

La qualification de la Guinée équatoriale pour le dernier carré de cette 30e édition constitue une surprise de taille, elle qui, deux mois plus tôt, n'était même pas qualifiée. La Confédération africaine (CAF) avait décidé de confier l'organisation de cette CAN à ce pays, après le retrait du Maroc, invoquant le risque du virus Ebola.

La Guinée équatoriale, 118e au denier classement mensuel établi par la Fédération internationale de football (FIFA), atteint pour la première fois de son histoire les demi-finales du tournoi africain, elle, qui n'a participé que deux fois à cette compétition, à chaque fois à domicile, après une première en 2012. Les Equato-guinéens, seront opposés aux demi-finales, au vainqueur du match Ghana - Guinée, prévu hier à Malabo (17h00).