Algérie-italie : Le MAE italien reçu par M.Sellal

Publié par DK News le 02-02-2015, 19h37 | 38

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu hier à Alger, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni.

La rencontre qui «s'inscrit dans le cadre de la concertation périodique et du dialogue politique, consacrés par les deux parties depuis la signature en 2003 d'un traité d'amitié, de coopération et de bon voisine, a permis d'aborder les questions liées à l'évolution des relations bilatérales à la veille de la tenue de la troisième réunion de haut niveau algéro-italienne, prévue avant la fin de l'année en cours».

Rappelant ses propos exprimés lors de la récente visite à Alger du président du Conseil des ministres italien, le Premier ministre a tenu a «réitérer à son hôte la disponibilité de l'Algérie à œuvrer, de manière constante, dans le sens du développement et de l'élargissement de la coopération dans l'intérêt bien compris des deux pays», précise la même source.

L'entretien auquel a pris part le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été l'occasion pour les deux responsables d'«échanger leurs vues sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun, essentiellement celles liées aux derniers développements intervenus dans l'évolution de la situation prévalant dans les pays de la sous-région».


L'Algérie et l'Italie pour l'éradication de l'extrémisme par des moyens culturels


L'Algérie et l'Italie se sont déclarées, hier à Alger, favorables à l'éradication de l'extrémisme par des moyens culturels, outre la dimension sécuritaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les ministres des Affaires étrangères algérien et italien, MM. Ramtane Lamamra et Paolo Gentiloni, ont souligné, lors d'une conférence de presse conjointe, leur convergence sur la promotion de la lutte contre l'extrémisme par des moyens autres que sécuritaires, notamment, culturels.

«Nous sommes en parfait accord que le terrorisme constitue aujourd'hui un défi majeur pour toute la communauté internationale et il s'agit pour la coopération internationale contre le terrorisme de se renforcer et d'agir conformément aux instruments internationaux», a relevé M. Lamamra.

Il a également souligné que les deux pays «travaillent ensemble tant au plan international que multilatéral» dans la lutte antiterroriste, ajoutant qu'«il y a assurément un besoin d'aller au delà de la dimension sécuritaire et de trouver d'autres voies tel que l'effort de lutte contre l'extrémisme avec des moyens culturels».

Il s'agit, a-t-il dit, de «moyens propres à promouvoir la déradicalisation du discours en la matière et de faire en sorte, avec la conjugaison des efforts, que nous puissions parvenir à réduire sensiblement cette menace qui affecte toute l'humanité». Pour sa part, M. Gentiloni a appuyé le propos de son homologue algérien, soulignant que les deux parties «travaillent ensemble» sur la question, notamment par le moyen du Comité de haut niveau algéro-italien.

«L'Italie est actuellement engagée directement dans la coalition contre l'EIIL (Etat islamique-Daech)», a-t-il relevé, ajoutant que son pays était «complètement d'accord» avec la vision qui privilégie la lutte contre le terrorisme par une «coopération culturelle et religieuse» entre la communauté internationale, outre «l'initiative militaire sur le plan de la sécurité».

Concernant la coopération algéro-italienne, M. Lamamra a souligné que «la visite du Premier ministre italien en Algérie, fin 2014, et celle du ministre des Affaires étrangères aujourd'hui, démontrent la qualité et la densité des relations entre les deux pays». Il a indiqué que la troisième réunion du comité de haut niveau algéro-italien se tiendra durant le premier semestre de l'année en cours, dans le cadre du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays.

«Ces relations se développent très bien en densité, en qualité et en volume et elles se diversifient pour dépasser les créneaux traditionnels que sont le gaz et les infrastructures et s'ouvrent de nouvelles perspectives dans l'intérêt mutuel des deux pays», a souligné M. Lamamra.

Les deux pays sont «totalement déterminés à continuer à travailler ensemble pour élever le niveau de leurs relations et les développer davantage», a-t-il encore dit, ajoutant que le dialogue politique entre Alger et Rome englobe «les questions de l'Afrique, du Moyen Orient, la question palestinienne, le Mali, la Libye, le Sahara occidental et l'Ukraine».

L'Italie demeure intéressée par le gazoduc «Galsi»

Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Paolo Gentiloni, a affirmé hier à Alger que son pays demeurait intéressé par le projet «Galsi», consistant à relier l'Algérie  et l'Italie par un gazoduc.

«Nous sommes intéressés par le projet +Galsi+ et nous soutenons l'idée d'une diversification des sources en matière d'énergie», a indiqué M. Gentiloni lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.Le gazoduc qui devrait passer par la Sardaigne possède un volume de 8 milliards de m3/an. La part de l'Algérie dans ce projet est de 41,6%, rappelle-t-on.

A une question sur le développement des relations économiques entre l'Algérie et l'Italie, le chef de la diplomatie italienne a déclaré : «C'est vrai que la coopération algéro-italienne mérite d'être améliorée», ajoutant que «l'un des objectifs principaux de la prochaine Commission mixte, prévue cette année à Rome, consiste à identifier comment donner un nouvel élan à cette coopération».

Pour le ministre italien, la promotion des relations économiques algéro-italiennes nécessite une coopération plus accrue entre les entreprises des deux pays, relevant, dans ce sens, l'intérêt des firmes italiennes à prendre part aux grands projets de développement que l'Algérie compte lancer dans l'avenir. Il s'agit notamment de projets dans des domaines comme la construction de logements et de ports maritimes comme celui prévu prochainement près d'Alger.

La promotion des relations économiques bilatérales passe aussi, a-t-il estimé, par «un rapprochement» entre les petites et moyennes entreprises des deux pays pour la création d'emplois et la promotion des investissements. M. Gentiloni a affirmé que l'échange de visites entre les ministres algériens et leurs homologues italiens prochainement contribueront, par ailleurs, au renforcement des relations économiques entre les deux pays.