Les ports algériens ont besoin d'informations météorologiques spécifiques afin d’anticiper sur les évènements, dont les tempêtes, pour éviter des pertes matérielles et humaines, a affirmé mardi à Alger, le président-directeur général de l’entreprise portuaire d’Alger (Epal), Abdelaziz Guerrah.
M. Guerrah a indiqué lors d’une journée d’études organisée par l’Epal sur «le rôle de la météorologie dans la protection des personnes et des biens dans les ports», que «les bulletins météorologiques sont un outil d’aide à la décision, qu’il faut affiner afin d’éviter des dégâts matériels et humains».
Il a souligné que cette rencontre se tient quelques jours après le passage de deux grandes tempêtes qu'a connu le port d’Alger, celle du 9 et le 10 décembre derniers, et les 24 et 25 janvier 2015. Ces deux tempêtes ont été signalées par des bulletins météo spéciaux (BMS) émis par l’Office national de météorologie.
«Dès qu’on reçoit un BMS, il y a des décisions à prendre afin d’éviter que des navires subissent des dégâts», a encore ajouté le P-DG qui a souligné que «la journée d’études va donner lieu à des recommandations pour orienter les services de l’ONM sur les spécificités en matière d’informations détaillées sur l’évolution des situations météorologiques au niveau de chaque port algérien».
«Il faut arriver à des conventions spécifiques avec l’ONM pour avoir des prévisions en fonction de chaque port» et les phénomènes marins, notamment la force du vent, les vagues, les houles, et ressacs.
De son côté, le directeur de la marine marchande et des ports au ministère des Transports, Mohamed Ibn Boushaki, a souligné que la météo a un rôle important pour prévenir les incidents et les catastrophes au niveau des ports et qu’il convient d’affiner le contenu des BMS.
La plupart des ports algériens veulent des précisions sur la houle, les vagues et les vents, a par ailleurs, souligné le directeur du Centre national de la prévision météorologique, Bachir Hamadache.
«La plupart des ports algériens sont ouverts au nord-ouest», et sont exposés aux vagues et à la houle, et «donc ils veulent des précisons à cause de cette spécificité», a-t-il dit.
Les participants à cette journée d’étude doivent faire des recommandations qu’il s’agit ensuite de mettre en application selon des conventions spécifiques pour chaque port ou une convention qui les englobe dans leur totalité, selon des experts maritimes.