Gynécologie : Hausse de la pratique de la césarienne à Tizi-Ouzou

Publié par DK News le 03-02-2015, 19h14 | 89

Le recours à la pratique de la césarienne est en hausse depuis quelques années dans la wilaya de Tizi-Ouzou, selon une étude menée par la direction locale de la santé et de la population (DSP).

Cette étude qui couvre une période de 10 ans, et dont les résultats ont été présentés lundi, lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée Populaire de wilaya (APW), consacrée au secteur de la santé, fait ressortir que le taux de pratique de la césarienne dans les établissements de santé, des secteurs privés et publics, de la wilaya est passé de 14,84% en 2005 à 35,84 en 2014.

Par structures, l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (EHS) en gynéco-obstétrique Sbihi Tassadit, qui reçoit des parturientes et les cas de grossesses à  risques des wilayas de Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdes et Bejaia et parfois même d’Alger, enregistre le plus grand nombre d’accouchements par césarienne, au niveau local, avec un taux de plus de 45%. Dans les établissements du secteur privé de la wilaya, le recours à cette pratique médicale est estimé à 44%. Au niveau des Etablissements publics hospitalier (EPH) ce taux est de 11%, relève la même étude.

Cette courbe ascendante de la pratique de la césarienne comme mode d’accouchement, s’explique par l’âge des primipares qui était de 20 à 25 et qui est actuellement de 35 à 38 ans, a-t-on souligné. Par ailleurs l’augmentation des pathologies chroniques, qui n’épargnent pas les femmes enceintes, augmente le nombre des grossesses à haut risque d’où le recours à la pratique de la césarienne, a-t-on ajouté.

L’autre raison évoquée dans cette étude est le recours à la procréation médicalement assistée, une pratique qui s’est développée ces dernières années suite à une hausse du taux d’infertilité, a-t-on ajouté, tout en relevant que «ces chiffres ne sont pas alarmants puisqu'il s'agit de cas de césariennes justifiées».